Tahaa : près de 240 kg de vanille encore volés à un producteur

Les voleurs découpent l'ombrière et y pénètrent pour dérober les gousses.
C'est une habitude en cette période de récolte de vanille. Des voleurs en profitent pour s'introduire dans les ombrières et emporter tout ce qu'ils peuvent. Un cultivateur de Tahaa en a encore fait les frais la nuit dernière. Près de 240 kg lui ont été dérobés. Sa colère est grande.

Encore un vol de vanille ! Un cultivateur de Tahaa, Rehia Davio, a fait les frais la nuit dernière d'agissements de personnes mal intentionnées. Il le fait savoir sur sa page Facebook. Et il est très en colère. 

Car il y a de quoi. "Ce matin, la désagréable découverte entre 220 et 240 kg de vanille dérobés...une année de boulot partie en fumée à cause d’une bande de..."

Après avoir éventré l'ombrière, le ou les malfaiteurs ont pénétré à l'intérieur et ont commis une véritable razzia. "Sur près de 23 000 gousses mariées (soit près de 340 kg) seulement 85 kg avaient été récoltés … soit une perte de près de 240 kg de vanille mûre ou pas encore mature", poursuit le cultivateur.

L'an dernier, 140 kg de vanille lui avaient déjà été volés.

Plus de gousse, envolée ! La cassure est nette.

Un sentiment de vengeance l'envahit, et il met en garde les voleurs : "quand je vais vous choper je vais vous faire passer l’envie … la loi du talion". 

Sauf que ce sont les autorités qui doivent s'occuper de ce genre d'affaires. 

La semaine dernière, un autre vanilliculteur de Tahaa avait subi le même sort. 300 kg avaient été dérobés à Joël Hahe. Ce dernier soupçonnait même des bandes organisées capables de voler en une seule fois plusieurs centaines de kilos de vanille.

Les traces laissées par les malfaiteurs, qui se sont sans doute servis d'un chariot pour transporter leur butin.

Contacté par les propriétaires cambriolés, l'EPIC Vanille de Tahiti tente de déterminer, en contrôlant les stocks, si la vanille fraîchement arrachée est tout de suite revendue. 

En attendant que les voleurs soient arrêtés, des cultivateurs sont obligés d'installer des systèmes de surveillance dans les ombrières, ou de payer des vigiles pour veiller sur elles.