Malgré les mesures d’éloignement, les stigmates sont toujours présents… À 9 ans, une petite fille que nous appellerons Maeva, tente d’oublier le mal qu’un de ses voisins lui a fait subir, ces derniers temps. Des menaces assez lourdes à supporter, comme le décrit sa mère, Poe. "Je ne suis pas la seule, jusqu'à aujourd'hui. Il va continuer à agresser les femmes, il agresse plutôt les femmes. Même en faisant les courses au magasin, il vous harcèle en public. Si je parle aujourd'hui, c'est pour protéger ma fille", dit cette maman désemparée.
Maeva vit, depuis 2 semaines, chez ses grands-parents à Moorea, où elle poursuit sa scolarité. Un déchirement pour les parents restés à Tahaa. Pour la maman, c’est un mal pour un bien : "Je l'ai sortie parce qu'elle était traumatisée, physiquement et moralement. Parce qu'on lui a envoyé des cailloux, elle est traumatisée parce qu'elle en a reçus sur sa jambe. Et elle ne peut plus passer dans notre chemin, elle est obligée de rester à la maison parce qu'elle ne se sent pas en sécurité. Parce que le voisin est juste à côté".
Que faire jusqu'au 1er décembre ?
Et ce cas n’est pas isolé… La liste des victimes de ce jeune homme d’une vingtaine d’années est longue, comme en témoigne Pascal Bailly, propriétaire d’une pension de famille. "Une dizaine de plaintes ont été déposées contre lui, et pour lesquelles il faudra qu'il réponde le 1er décembre. Le souci est qu'est-ce qui se passe jusqu'au 1er décembre ? Cela fait déjà 1 mois que ces faits se sont passés, tous les jours il continue à harceler, à menacer, à nuire terriblement au lodge d'à côté en faisant fuir les touristes avec des insultes et de la musique extrêmement forte, c'est scandaleux", se plaint-il.
La situation n’a pas changé, malgré les nombreuses plaintes. Le jeune homme, jugé instable, continue d’insulter une partie des habitants de Patio. Ces familles interpellent aujourd’hui les autorités pour que tout cela cesse.
Ecoutez le reportage de Corinne Tehetia :