D’abord inondé, ensuite brûlé. Deux coups du sort à 3 semaines d’intervalle, le bateau cargo des îles Sous-le-Vent capitule. Parti hier matin, l’incendie a été maîtrisé vers 23h30, après 15 heures d’intervention…Une intervention compliquée en raison des bonbonnes de gaz toujours à l’intérieur et de l’huile qui s’est répandue dans les cales.
"C'est de l'huile qui est à l'intérieur qui flotte et qui a certainement entretenu le feu. Le fait de garder une lance à mousse, si ça reprend on va tout de suite agir dessus", explique Sergio Bordes, chef de corps des pompiers de Papeete, "il faut arroser la coque car il y a des points chauds repérés avec la caméra thermique...il y a de l'huile partout et [faire de] la soudure, ce n'est pas compatible. Des bouteilles de gaz flottaient sur le pont principal...hier il y avait des flammes sur la partie chaude du navire où il y avait les bouteilles de gaz".
Plus de feu depuis hier soir, mais l’arrosage a duré toute la journée pour refroidir la coque du navire. Mais nouveau problème à résoudre : que faire de l’eau polluée à l’intérieur qui n’a pas encore été pompée et où la déverser sans prendre de risque ? Quant à l’armateur, il va devoir faire les comptes avec son assureur pour prendre la meilleure décision. "[A eux] de prendre la décision finale...Nous attendons qu'ils fixent un calendrier d'exécution des travaux et la suite à donner...Quel est le timing pour faire sortir l'eau du bateau...nous attendons les analyses [de l'eau], et ensuite nous allons définir un process pour traiter l'eau à l'intérieur", détaille René Temeharo, ministre des Grands travaux et des transports.
En attendant c’est le Taporo 6 qui a pris le relais. Tous les conteneurs ont été retirés du bateau, qui aura beaucoup de mal à reprendre la mer.