Tatutu : 10 détenus bientôt employés en CAE

Visite de la ministre Isabelle Sachet à la prison de Tatutu le 10 février 2022.
Réinsertion et détention sont-elles compatibles ? Oui, selon la ministre des solidarités Isabelle Sachet. Elle s'est rendue aujourd'hui au centre de détention de Papeari pour échanger avec les encadrants au sujet des ateliers proposés aux détenus.

Quelle vie après la prison ? À leur sortie, les détenus doivent se réinsérer. Leur recherche de travail, leur quotidien et leurs démarches pour retrouver une vie normale s'avèrent souvent difficiles.

Préparer au mieux cette réinsertion sociale est l'objectif ultime de l'administration pénitentiaire et des autorités du Pays. Dans ce cadre, la ministre des solidarités Isabelle Sachet s'est rendue jeudi 10 février au centre de détention de Papeari.

Car l’administration pénitentiaire n’a pas pour unique mission la garde des détenus. Elle doit aussi prévenir la récidive et contribuer à l’insertion ou à la réinsertion des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire. A Tatutu, des ateliers permettent justement aux prisonniers de préparer leurs vies après leur sortie. 

En détention, on est très bien accompagnés. La justice nous a tellement serré les liens qu'on ne peut plus rien faire à la sortie. On est déjà catalogués dans la case des méchants.

Un détenu

Le Pays travaille depuis trois ans sur un nouvelle structure d'insertion sociale par l'activité économique (SISAE) qui prévoit notamment dix conventions d'accès à l'emploi (CAE), les mêmes que celles proposées dehors. Ces contrats permettront aux détenus d'être rémunérés et de posséder un statut juridique de travailleur depuis la prison, toujours dans l'optique de favoriser leur réinsertion sociale. Encore faut-il que la société les accepte, une fois dehors.