Si l’ambiance paraît aussi studieuse qu’habituellement, la petite école maternelle Amahi a pourtant bouleversé sa matinée. Chaque classe organise 6 ateliers autour de la solidarité et des maladies orphelines. Un dessin représente un enfant en chaise roulante. "Il ne peut plus marcher parce qu'il a une maladie", dit Tehau. "Quelques enfants ont cette maladie mais pas beaucoup", ajoute le petit Adam.
On estime aujourd’hui que 200 Polynésiens vivent avec une maladie génétique rare, souvent oubliée par la recherche. Chaque année, le Téléthon permet de lever des fonds. "On donne des pièces aux médecins pour qu'ils trouvent des médicaments, mais ça coûte très cher", explique Keiki. "Je pense qu'ils ont compris. Il faut commencer jeunes pour faire passer les messages", déclare Marie-Andrée Lao, professeur des écoles.
Des messages diffusés dans les 8 écoles primaires de Punaauia, toutes mobilisées pour le Téléthon, depuis 2016. Aujourd’hui, elles ont remis plus de 200 000 cfp à l’AFM Téléthon, l’association française contre les myopathies. "Sensibiliser les enfants aux maladies orphelines, les sensibiliser au partage et au respect d'enfants porteurs de handicap, ou à des besoins spécifiques, est très important dès la maternelle", explique Hina Ariiotima, directrice de l’école Amahi.
Les dons récoltés par les écoles de Punaauia serviront à financer la recherche, à mettre au point des thérapies innovantes, mais aussi à aider les familles.