Dominique Sorain a pris ses fonctions en Polynésie française, en août 2019. Comme il l'a dit dans son discours du 14 juillet, sa priorité a été de se mettre au service de la population de cet "archipel de France et de la République".
Parmi les gros dossiers que Dominique Sorain a eu à gérer aux côtés du Pays : la crise sanitaire et le nucléaire.
Le Pays est compétent en matière de santé et l'Etat pour tout ce qui concerne les mesures de liberté et de sécurité publiques,
Cependant, par delà ces principes et pour faire face á l'ampleur de la crise sanitaire, protéger la population et éviter la casse économique et sociale, le haut-commissaire Dominique Sorain aux côtés du président Fritch et des maires, a su impulser et développer, dans le respect des compétences des uns et des autres, un sens de la responsabilité collective.
Solidarité nationale
Dominique Sorain a été à la fois l'artisan et le messager de la solidarité nationale. A la clé, des aides financières au Pays et aux entreprises, un accord territorial du plan France Relance pour soutenir la commande publique. Mais aussi la continuité territoriale, les contrôles aux frontières, des renforts et des évacuations sanitaires. L’envoi de masques, respirateurs, doses de vaccins et des campagnes de vaccination avec l'appui de l'armée dans les îles les plus éloignées.
Autre gros dossier à gérer : le nucléaire après la table ronde Reko Tika à Paris et la visite officielle en Polynésie française, du Président Macron.
Dominique Sorain a mis en action les engagements pris par le chef de l'Etat.
- création d'une mission pour le suivi des enjeux relatifs aux conséquences des essais nucléaires. Avec la mise en place pour indemniser plus vite et mieux, d'une nouvelle structure et d’une équipe mobile pour aider à Tahiti et dans les îles, à la constitution des dossiers auprès du CIVEN,
- il a fallu aussi accélérer la dépollution et la déconstruction des anciens sites, optimiser -pour plus de transparence- la surveillance radiologique et géo-mécanique dans tout le Pays.
- aider enfin au développement des communes des Tuamotu-Gambier, l'antenne du RSMA de Hao ouvre le mois prochain. Sans compter dans l’archipel, la multiplication des abris cycloniques
Création également, en appui au futur centre de mémoire, d'une commission d'ouverture des archives du nucléaire suivie d’une mission du ministère national de la culture.
Au chapitre nucléaire toujours via la convention santé 2021-2023, le renforcement de la filière oncologie.
Dans le contrat de développement et de transformation à renégocier l'an prochain, la création de l'Institut polynésien du cancer.
Le déplacement du Président Macron au fenua a revêtu un caractère particulier. Il a été consacré à la Polynésie française mais aussi à la Polynésie française dans le Pacifique. Le choix clairement posé d'une stratégie indo-Pacifique pour faire valoir les intérêts des territoires français dans la région, a convaincu tout le monde.
Un haut-commissaire convaincu aussi par les leviers d’avenir et d'amélioration des conditions de vie des Polynésiens que sont l’autonomie alimentaire, la transition numérique et écologique.
Lutte contre l'ice
Dominique Sorain a aussi finalisé le transfert au Pays des aérodromes de Bora Bora, Raiatea, Rangiroa et suivi les projets d'extension et de modernisation de l'aéroport de Tahiti-Faa'a.
Finalisation par ailleurs, de la rétrocession des terrains militaires avec à la clé, des dotations en plus pour leur dépollution.
A noter parmi les actions en mer prises par le haut-commissaire : l’ouverture de voies maritimes recommandées aux Tuamotu pour préserver la biosphère de Fakarava et prévenir les accidents de mer.
Enfin, Dominique Sorain a été aux côtés du Pays, un haut-commissaire très actif en matière de lutte contre l'ice, de violences faites aux femmes et de sécurité routière.
Son concours de vidéos sur le thème "Comment sauver des vies sur les routes" a fait un tabac chez les jeunes qui peuvent aujourd’hui bénéficier du service national universel.
Ecoutez Marie-Christine Depaepe :
Les dépenses de l'Etat en 2021 en Polynésie française se sont élevées à 214 milliards. Sur un an, en augmentation de 7%.
Le haut-commissaire était l'invité de notre journal le 22 juillet. Il est interrogé par Suliane Favennec :