Territoriales 2023 : deux partis, deux stratégies pour le second tour

Territoriales 2023 : deux partis, deux stratégies pour le second tour
C'est la dernière ligne droite pour convaincre les électeurs. Et pour cela à chacun sa stratégie. L’alliance rouge orange mise sur la mobilisation des Marquisiens résidant à Tahiti. Les six maires de l’archipel ont pris la parole devant eu, ce samedi 22 avril, à Punaauia. Quant au parti bleu ciel, il a organisé hier soir dans un hôtel de Papeete une conférence destinée aux entrepreneurs, quelque soit la taille de leur entreprise.

La voix de Ua Pou résonne comme un appel lancé aux Marquisiens de Tahiti, la cible aujourd’hui de l’alliance rouge orange. Le maire de cette île maÎtrise l’art oratoire grâce à son expérience d’enseignant. Plus de 200 personnes se sont déplacées pour l’écouter lui et ses cinq homologues. "Ce que je vois là, et il n'y a pas tellement beaucoup de Marquisiens. C’est ma femme qui est Marquisienne. Moi, je suis de Papeete", confie un des hommes dans le public. 

"Aujourd’hui, ce déplacement à Tahiti c’est vraiment de se rencontrer avec la communauté marquisienne et puis d’évoquer ensemble et de leur montrer, de leur développer les projets structurants de notre archipel aujourd’hui." explique Joseph Kaiha, maire de Ua Pou.

Est ce qu’il y une période de questions réservée aux Marquisiens ? "Il y a un temps réservé pendant le repas partagé et là les familles et les Marquisiens peuvent interpeller chaque hakaiki de l’archipel des Marquises sur les questions qu’ils veulent rencontrer.", raconte le tavana. 

Du coté des bleus, c’est ambiance conférence…  Une heure de présentation du programme pour 2 heures de questions. Le public ici en a beaucoup, car ils sont tous chefs d’entreprises, du pêcheur, à l’agriculteur en passant par les patentés.

"Souvent, quand je vais voir les instituts ou les cellules d’aides, la réponse est souvent à côté de la plaque. Et du coup, je suis obligé de chercher et trouver moi même en consultant des juristes que je dois payer, de ma poche. Ou on me dit, est ce que tu as appelé Tavana ? Est-ce que tu as appelé un tel ou un tel ?", explique un des hommes dans le public. 

"Il y a un point fondamental dans la question de cet entrepreneur, c’était sur la dépolitisation des aides. Donc nous nous pensons que les CAE ne doivent plus aller dans les mairies ou dans les administrations du Pays, il faut les mettre à disposition des petites et moyennes entreprises dans les secteurs clés qu’on développe, le tourisme, le secteur primaire, les énergies renouvelables ou encore le numérique. Pourquoi ? Parce que on sait que ces entreprises sont capables d’embaucher alors que l’administration ne peut pas embaucher des personnes comme ça sans concours.", argument Tematai Legayic, député de la Polynésie. 

Indépendantiste ou autonomiste, quelle que soit la couleur du parti, il leur reste 8 jours pour convaincre le maximum d’électeurs à venir s’exprimer le 30 avril prochain.

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