La nouvelle formation " rouge-orange " était il y a quelques minutes dans le hall de l'Assemblée de la Polynésie pour officialiser un regroupement sur une plateforme autonomiste, entre le Tapura Huiraatira et le Amuitahiraa o te nunaa maohi.
"C'est un acte de responsabilité pour les deux présidents que nous sommes. Nous avons donc déposé, hier, une liste commune de candidats " confirme Edouard Fritch "Je vis avec l'espoir que la plateforme autonomiste se mette en place avec tous les partis (...) nous sommes issus de la même famille, nous avons grandi au Tahoeraa Huiraatira ", "Nous sommes dans un état d'urgence. Ce pays ne peut pas se permettre d'aller vers l'indépendance" indique le président du pays.
Les concessions du Tapura Huiraatira
Le président Fritch continue ensuite sur les concessions faites par son parti "Je prends l'engagement dès le lendemain des élections de réduire à 0,5% la taxe sociale, et de trouver un moyen de substitution " et pour les élections, "Nous avons ainsi procédé à une substitution de quatre candidats qui eux mêmes ont accepté ", avant de poursuivre, " L'accord que nous avons conclu n'est pas une fusion de nos partis politiques. Ce que nous voulons c'est créer une plateforme autonomiste ".
Les remplacements sur la liste:
Section 1 : Romilda Tahiata au profit de Pascale Haiti.
Section 2 : Patricia Lenoir au profit de Katthy Taurua.
Section 3 : Teva Bernardino au profit de Paul Haiti.
Iles Sous Le Vent : Colombani Moehau au profit de Teroroiria Martial.
Pour Gaston Flosse, "beaucoup se sont laissés berner par cette autre indépendance, mais méfiez-vous lorsque Moetai Brotherson sera en place, il devra s'aligner sur Oscar temaru qui reste le président de ce parti " cette formation " c'est pour empêcher le tavini de gagner. "
Et quand le président du parti orange est interrogé sur son possible retour vers l'autonomie, il répond "On peut considérer qu'un Etat associé, ce n'est pas loin de l'autonomie. "
Malgré les sourires francs de certains élus positionnés derrière les deux présidents de partis, sur les réseaux sociaux certains " remplacés " n'ont pas hésité à exposer leur mécontentement, parmi eux, Moehau Colombani, dans la section des Iles sous le vent.
Le ralliement autonomiste qualifié par certains d' "opportuniste" tiendra-t'il le coup au-delà des élections, et notamment en cas de victoire lors de la formation du gouvernement ? Là est la question.