Les partis à ce jour dans les starting-blocks :
- Le Tapura. Son congrès avec présentation de listes est prévu le 11 mars à Mamao.
- Le Tavini. Le parti souverainiste organisera son congrès le 18 mars à Faa’a.
Il y aura juste avant, un conseil fédéral pour faire le tri parmi les plus de 250 postulants qui ont répondu à l’appel à candidatures du parti.
Qui sera la tête de liste bleu ciel ? Le secret est bien gardé. Si Oscar Temaru ne l’était pas, ce serait une 1ère depuis 1977.
Deux autres candidats potentiels sont sur les rangs : Tony Geros, le représentant-maire de Paea et le député Moetai Brotherson.
En lice également :
- Le Amuitahira’a o te nuna’a maohi, en assemblée générale en mars
- Le A Here ia Porinetia, en congrès, le 25 février à l'hôtel Radisson. Le parti sélectionne aussi ses plus de 70 postulants à son appel d’offres.
- Le congrés du Ia ora te Nuna’a, ce sera pour le mois prochain.
De la partie aussi pour cette grande messe des Terrioriales. Ils négocient entre eux.
- Le parti Heiura les Verts. En bureau exécutif ce samedi à Arue.
- La plate-forme Hau Maohi Tiama.
- Le Here ai’a.
Enfin, 3 autres partis ont annoncé leur candidature :
- Le Te fenua o te nuna’a maohi en congrès le 18 mars à Bambridge.
- Le Aroha Ia Rahi.
- Et le Te Taata Tahiti Tiama.
Un total, pour l’heure, de 11 listes candidates. Au final, peut-être moins en cas d’alliance avant le 1er tour. Les listes doivent par ailleurs, être toutes validées par le haut-commissariat. En tout cas, le scénario de ces territoriales est loin d’être écrit.
Attention à l'abstention
Il y a beaucoup d’inconnues. A commencer par le taux de participation. Les abstentionnistes pourraient bien faire la différence en confirmant le leadership du gagnant du 1er tour ou au contraire, en inversant la tendance.
L’abstention est de plus en plus une réalité en Polynésie. Pour ne citer que deux chiffres : dans la 1ère circonscription aux dernières législatives, 40 000 électeurs ne se sont pas déplacés. C’est aussi 40% d’abstention aux territoriales de 2018.
Quid du vote affectif ?
Autre interrogation : les législatives de 2022 ont plus fonctionné sur des candidats que sur des partis.
Le scénario peut-il se reproduire pour ces territoriales ?
Par ailleurs, le vote affectif est t-il encore suivi par les plus jeunes ? Le politologue Sémir Al Wardi avait noté un étiolement de sa prédominance aux dernières présidentielles.
Enfin, la scission historique autonomiste-indépendantiste même si elle est –sur le fond- encore bien réelle, semble se dissoudre dans les esprits.
Autonomistes plus autonomes
Aux dernières législatives, les indépendantistes ont mis en sourdine leur revendication souverainiste, avant de renouer très vite avec leurs convictions à l’ONU pour faire leur lobbying.
De leurs côtés, les autonomistes sont encore bien identifiables mais ils sont devenus plus "autonomes".
Ils ont cassé des tabous : sur le nucléaire, la citoyenneté polynésienne, la priorité à l’emploi local, la propriété foncière, l’élargissement et le partage des compétences du Pays.
Ils ont aussi pleinement et entièrement intégré dans la région au sein du Forum.
Le reportage de Marie-Christine Depaepe :