Pendant qu’elles révisent leur cours d’anglais avant leurs examens partiels, des jeunes filles discutent de tout et de rien, sauf de politique. Deux copines sont partagées sur les territoriales. "C'est important de savoir qui on va mettre au pouvoir, de regarder aussi leur programme parce que forcément ça va beaucoup jouer sur notre avenir", dit l'une. "Lors des élections de l'an dernier, j'étais plus investie mais cette année, je ne me suis pas forcément intéressée. Je sais que c'est important mais ça ne m'a pas vraiment touchée", explique l'autre.
Et quand bien même on s’intéresse de plus près à cette élection, difficile parfois de faire son choix seul…"Quand on vote, on n'a pas la pression mais il y a l'influence aussi de la famille...aujourd'hui on a 18 ans, notre devoir c'est de voter", remarque une étudiante.
Convaincus ou pas par ce scrutin, les attentes des étudiants sont nombreuses. "Quelles mesures vont prendre les partis politiques pour mener une politique budgétaire restrictive juste, et adaptée en Polynésie, parce qu'on sait déjà que les petits Tetuanui sont surtaxés ?", s'interroge un jeune homme, quand une jeune fille s'inquiète pour l'environnement : "la cause environnementale est importante pour notre avenir, ça va toucher notre fenua, le réchauffement climatique. Donc il est important de mettre des choses en place".
Par conviction ou par devoir, les jeunes électeurs se rendront donc aux urnes le 30 avril, car ce sont eux, les premiers concernés par la politique de demain en Polynésie…