Comme en 2018, c’est une triangulaire qui est proposée aux électeurs polynésiens lors du second tour de ces élections territoriales. Deux partis autonomistes et un indépendantiste sont en lice. On ne reprend pas pour autant les mêmes et on recommence.
Si le Tapura et le Tavini sont qualifiés, c’est bien le A here ia Porinetia mené par Nuihau Laurey qui arrive en troisième position. Au premier tour, le Tavini a profité de l’éclatement des partis autonomistes en général et de l’implosion du Tapura en particulier. Le parti d’Oscar Temaru a également attiré tous ceux qui ont voulu sanctionner le Tapura pour sa gestion du pays.
La crise covid et la taxe CPS ont laissé des traces.
Résultat : le Tavini est presque à 35% des suffrages contre à peine 21% lors des dernières territoriales. Il gagne plus de 17 500 voix en 5 ans sur cette élection. Le Tapura a, lui, perdu près de 16 000 suffrages. Le parti au pouvoir est second avec 30,5% des votes. Quant aux verts de Nuihau Laurey, ils confirment leurs bons scores des Législatives et se qualifient pour le second tour avec 14,5% des voix.
Dans le détail, le Tavini Huiraatira est en tête dans de nombreuses communes traditionnellement autonomistes, comme Punaauia, Papeete ou encore Papara. Mais ce n'est pas une vague bleue sur les 8 sections. Le parti d’Oscar Temaru n'est en tête que dans les trois sections des Iles du vent avec plus de 31 400 voix.
C’est le Tapura qui gagne dans les archipels, les 5 autres sections. Mais plus de 15 500 voix, c’est insuffisant pour gagner le premier tour.
Quelle sera la stratégie du Tapura pour renverser la vapeur ? Le Tavini réussira-t’il à conserver son avance ? A here ia Porinetia renouera-t’il avec son ancien allié, le Amuitahiraa o te nunaa maohi, seule liste à pouvoir fusionner au second tour ?