Tourisme de croisière : exit les géants des mers

Après avoir vendu leurs mérites, le gouvernement ne veut plus des mastodontes des mers. Priorité sera donnée aux bateaux de croisière implantés en Polynésie pour réguler les flux. Mais aussi pour préserver les lagons.

Le Paul Gauguin reprend du service. Et c’est à Bora bora qu’il fait sa première escale, de quoi ravir les prestataires touristiques. Ce navire pourra encore voguer dans les eaux polynésiennes, contrairement aux géants des mers. Eux, n'auront plus ce plaisir, dès janvier 2022.

Le Paul Gauguin retrouve les eaux turquoises de Bora Bora après un an d’absence. 118 passagers sont vaccinés : c’est une bonne nouvelle pour les prestataires de l’île. "Ils viennent de reprendre, c'est un peu calme pour le moment. Des fois, ça marche. Là, les bateaux reviennent, c'est super. Comme ça, tout le monde aura du pain sur la planche", dit Vaiho Brunella, prestataire touristique

Privilégier les navires basés en Polynésie, c’est une des volontés du Pays. En 2019, 37 paquebots ont silloné la Polynésie, dont 9 de plus de 2 000 passagers. Le Pays veut favoriser ces petits et moyens navires. Dans sa stratégie de développement touristique, le gouvernement a décidé de refuser l’accès aux géants des mers de plus de 3 500 passagers.

 

"Nous sommes sur un axe d'un tourisme durable qui permet à l'ensemble des îles et es populations de pouvoir bénéficier des retombées du tourisme. Sur l'île de Bora Bora, la stratégie de développement est de ne pas dépasser 1 200 passagers de croisière par jour, et donc par escale. Donc là aussi, c'est une volonté de privilégier des navires de petite et moyenne capacité pour préserver le lagon et la qualité de service qui fait la réputation de nos îles et de Bora Bora", explique Nicole BOUTEAU, ministre du Tourisme et du Travail.

Par ailleurs, les infrastructures actuelles sont inadaptées aux navires surdimensionnés. C’est ce qu’à montré l’escale des 6 000 passagers du Ovation of the Seas en mars 2019. Le seul navire de plus de 4 000 passagers à s’être amarré en 2019, et probablement le dernier.