Iotua met en place les 200 sacs de sable en provenance de Tahaa déposés hier au cimetière. Il espère vendre son stock rapidement. "Ce matin, on a commencé à 7h30. On a eu de gros clients. Ce sont des sacs de 25 kilos qui se vendent à 1 500 Fcfp", explique ce vendeur".
Avant de disperser le sable, un petit coup de peinture s’impose pour les membres des familles venus embellir les tombes. "Tous les ans, on repeint et mon épouse s'occupe des fleurs. C'est important et on leur doit bien ça. C'est une marque de respect", estime Frédéric. Mahai, lui, est entouré de la famille ce samedi "pour donner un coup de main pour filtrer, nettoyer, peindre."
Entretenir et se souvenir
On ne badine pas avec la tradition alors même sous un soleil de plomb, on vient désherber, nettoyer et parfois les émotions ressurgissent. "On est venu ce matin avec ma famille pour nettoyer mon grand-père c'est très important parce que je venais avec mes parents pour nettoyer mon grand-père...", confie émue aux larmes Claudine.
Seules quelques tombes semblent être laissées à l’abandon, signe de la probable désaffection d’une jeunesse moins concernée par le rituel.
"Le message, c'est de revenir et voir un peu ses défunts. C'est le souvenir. En partant, ils ont quand même laissé des biens et donc le retour est qu'on vienne les rencontrer et qu'on entretienne les tombes. C'est un juste retour des choses et beaucoup l'oublie aujourd'hui".
Sandy
Les anciens continueront d’honorer leurs disparus chaque année dans le recueillement, la prière et toujours en musique.