Toussaint : loin des yeux et pourtant toujours dans les coeurs

Que dire, que faire pour leur montrer qu’on ne les oublie pas ? Des fleurs, de belles couleurs pour panser les plaies du cœur… Conversation silencieuse en ce matin de la Toussaint, entre une fille et le premier homme de sa vie parti trop tôt. "Ca me fait du bien de voir quand même mon père, pas en personne, mais venir sur la tombe c'est déjà pas mal. Surtout pour la Toussaint", explique Aute, "il y a quand même une connexion quand tu viens voir ta famille, il y a quand même ce lien".

Un peu plus loin, Mahanatea et sa petite famille s’affairent autour de la tombe des grands-parents. La jeune fille se rappelle. "Ils nous ont beaucoup aidés, financièrement, mentalement quand on voulait lâcher l'école, ils étaient là à nous pousser dans nos études", dit la jeune femme.

"Je la pose là à coté de maman, parce que c’est sa couleur préférée le jaune". La couleur du soleil et de la vie, disait Vehia Tepava ! Une femme qui cultivait sa joie de vivre et même jusqu’à ses derniers instants. Pour sa première Toussaint, ses enfants sont venus de Moorea avec des fleurs qu’elle avait plantées elle-même de son vivant. Une façon de lui dire merci. "C'était une femme très joyeuse, aimant faire la fête, rigoler, danser même. Elle était sur son lit et bougeait sur sa chaise roulante, elle dansait même", raconte sa fille Marie. "On ressent ce qu'elle a fait pour nous de notre naissance jusqu'à récemment, elle nous a quittés comme ça. Ca fait quelque chose de voir nos parents qui sont partis, qui ne sont plus avec nous", regrette Eugène, son fils.

Demain 2 novembre fête des morts, le recueillement se poursuit pour toutes ces familles.