Trois nouveaux vaccins obligatoires

L'Assemblée a voté hier l'obligation de trois nouveaux vaccins à destination des enfants : coqueluche, oreillons et pneumocoque. Le nombre de vaccins obligatoires en Polynésie passe ainsi de huit à onze, comme en métropole.
La Polynésie comptait jusqu'à maintenant huit vaccins obligatoires avant l'âge de deux ans : le DTP Polio, l’Hépatite B, l’Haemophilus, Rougeole et Rubéole, le BCG. Désormais, trois nouveaux vaccins s'ajoutent à la liste : la coqueluche, les oreillons et les maladies à pneumocoque. Ils étaient jusqu'alors simplement recommandés. L'Assemblée a voté en ce sens jeudi 14 mars, suivant ainsi la réglementation métropolitaine. Seul le Tavini s'est abstenu. 

En moyenne, un bébé par an décède de la coqueluche en Polynésie. Les oreillons ne sont pas mortels, il y a un risque de surdité, voire de stérilité chez les garçons et le pneumocoque ne tue plus, en Polynésie.

Le taux de couverture vaccinale est de 95% sur le territoire.
Ce programme de vaccination coûte chaque année 140 millions CFP à la Santé publique (et non pas à la CPS) et 35 millions CFP en médecine privée.

Les vaccins, même obligatoires, n’assurent jamais de protection à 100%. Exemple avec le BGC : il protège des formes graves de tuberculose, mais pas de la plus présente en Polynésie. En septembre 2018, des cas de tuberculose ont été diagnostiqués au lycée Paul Gauguin de Papeete et en avril 2017, à l’école Tuterai Tane de Pirae, avec des patients vaccinés.

En cas de refus de vacciner, les parents s’exposent surtout à ne pas pouvoir inscrire leur enfant à l’école. Les textes prévoient des poursuites pénales, mais ils sont rarement appliqués. Il faut pour cela qu’un médecin de la médecine publique fasse un signalement auprès du Procureur, comme un signalement pour maltraitance.
 
Trois nouveaux vaccins obligatoires