Mercredi 20 mars marque le début d'un nouveau chapitre pour Aremiti et le groupe Degage. Après la scission des Degage à cause de visions entrepreneuriales et managériales divergentes, Tuanua -le fils- a choisi les nouveaux noms de son entreprise : Tauati Ferry à la place du Ferry 2 et Tuatea pour l'ensemble de son groupe. Une référence au grand large, au lien entre les îles et la population que veut mettre en avant Tuanua.
Avec le Ferry, le fils garde aussi la gérance de l'Apetahi Express. Quant à son père, Eugène Degage, il reprend la gestion du Aremiti 6 ainsi que le Aremiti 5 -dès lors qu'il sera remis en état. "Nous espérons qu'il puisse commencer ses rotations à partir du mois de juin" avait indiqué Eugène Degage par voie de communiqué le 15 mars dernier, à propos du Aremiti 5.
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Depuis lundi 18 mars, les tickets sont vendus bien distinctement mais tous les billets achetés avant cette date restent valables sur l'ensemble des bateaux jusqu'à expiration, de même que les abonnements.
Pour ne pas trop impacter les clients, il a été convenu que l'on continue à les faire voyager sur les deux bateaux pour ceux qui ont acheté leurs tickets avant le 18 mars. Tous les tickets achetés à compter du 18 mars, "c'est chacun chez soi". Les abonnements pourront continuer à voyager sur les deux bateaux jusqu'à expiration. Ceux qui arrivent à expiration sont renouvelés soit chez Aremiti 6 soit chez Ferry.
Ariitea Bernardino -Directeur général adjoint de la SNC Aremiti
La situation devenait urgente avec un déficit d'un milliard xpf au sein de la compagnie Aremiti mais trop de divergences pour adopter une stratégie franche. Cette séparation va peut-être sauver les dessertes maritimes entre Tahiti et Moorea...ce qui est évident, c'est qu'elle va permettre de laisser à Tuanua l'occasion de s'exprimer, d'avancer selon ses méthodes et d'apaiser les "conflits familiaux" qu'il évoque sur les réseaux sociaux.
Les deux compagnies demeurent néanmoins "constamment en discussion pour faciliter la transition" précise Ariitea Bernardino, DG de la SNC Aremiti. Vingt personnes ont été employées à terre au sein de la SNC Aremiti et "une nouvelle équipe de direction s'est mise en place. On a du embaucher rapidement pour pouvoir être pleinement opérationnels", poursuit le DG. Et ça commence fort avec la panne du Terevau, qui a engendré un flux plus important de passagers dès lundi.