La TVA de tous les biens et services va augmenter d’ 1,5% à l’exception des PPN. Une hausse a priori relativement faible : par exemple, pour un caddie à 20 000cfp, cela devrait représenter une facture majorée de 300 cfp.
Même si la différence est faible, les consommateurs ne veulent pas la payer. "Ils ont fait augmenter le smig de 2%, alors que ça revient à 0. On te donne 2%, et tous les matins tu payes 1,5 % sur tous les produits que tu achètes", remarque un consommateur. Pour un autre, "c'est dégoûtant, mais c'est la vie !". Un autre ajoute amèrement qu'"on veut augmenter le caddie, c'est très bien. Mais il faut augmenter tout le monde ! Les petits, les grands un peu moins, mais surtout les petits !"
Fret élevé, prix élevés
Le président d'une association de défense des consommateurs rappelle qu’il y a déjà une augmentation de tous les produits, liée à celle du prix du fret. "L'augmentation est déjà là. Tout ce que je souhaite, c'est que la crise sanitaire ne soit pas subie uniquement par les consommateurs. Il faut peut-être un équilibre entre les entreprises, les commerçants et autres", insiste Makalio Folituu, président de l'association Te Tia Ara.
Tous les intermédiaires
L’économiste Florent Vénayre déclarait il y a deux semaines, sur notre plateau, que cette augmentation pourrait être plus importante, puisqu'elle va toucher toutes les strates intermédiaires.
"Lorsqu'une entreprise vend un produit, elle a un certain nombre de consommations intermédiaires, de charges qui sont externalisées à l'entreprise, et qui elles mêmes vont être affectées d'une taxe à 1,5 %. Ces charges-là, si elle souhaite les répercuter sur sa propre vente, il va falloir qu'elle applique un taux entre 1,5 et 2% à l'étape d'après, qui n'est pas forcément la dernière étape. Après les étapes peuvent se multiplier", expliquait le professeur d'économie à l'UPF.
Une augmentation dont l’application est prévue pour le mois d’avril prochain.