Des gros porteurs plutôt que des ATR, une piste rallongée de plus de 2 km de long ?
Pour les touristes de passage à Nuku Hiva, un aéroport de classe internationale aux Marquises, ce n’est ni oui, ni non… à quelques conditions. "Je pense que non ! Mais bon ça dépend de l’intérêt des personnes de l’île, s’ils sont d’accord, je veux bien mais moi je pense que d’avoir un petit aéroport ca peut préserver les intérêts et respecter les habitudes de l’île", disent des voyageurs espagnols. "C’est un effort particulier pour élargir encore plus le tourisme, c'est plus facile d’accès, donc forcément, ca va être une ouverture", déclare Corinne originaire de Normandie. Pour Pascal, son mari, "il faut garder comme ça", ce qu'approuve sa femme :"oui, par contre, il faut garder l’environnement…faut garder quoi ! Les Marquises c’est assez exceptionnel".
Deux études de faisabilité techniques ont déjà été réalisées. Une 3ème est en attente. La piste, longue de 1 700 m aujourd’hui, devra être rallongée de 500 m, pour accueillir les gros porteurs et les 17 000 touristes envisagés à l’année. "C’est un projet qui est très bien par contre, faudrait-il que notre population soit prête. Là, on va bientôt accueillir le festival et je vois qu’au niveau des habitations, c’est pas prêt. On est en manque de logements", constate Vainui Pascal, restauratrice à l’aérodrome de Nuku-Hiva.
Car l’île dispose d’une centaine de chambres seulement, et commence à en manquer. Avec une centaine de touristes accueillis chaque semaine, les réservations s’enchaînent. "Nuku Hiva n’est pas encore prêt pour recevoir tout ce monde là...pour moi, ces temps-ci ça marche très bien, nous avons suffisamment de vols avec l’arrivée d’une nouvelle compagnie. Je pense que ça fera l’affaire", lâche Lucie Kautai-Otto, présidente du comité du tourisme de Nuku-Hiva.
Alors, un aéroport international est-il une réelle opportunité ? La question reste posée quand le tourisme aux Marquises ne représente que 2% de la fréquentation totale de la Polynésie.