Lorsque urgence rime avec naissance à Moorea. Lundi, à l'hôpital de Afareaitu, une femme sur le point d’accoucher a eu besoin d'une évacuation sanitaire. En moins de 20 minutes, grâce à l'hélicoptère, elle a été prise en charge, ditrection le centre hospitalier de Taaone. "On n'est pas habilité à accoucher ici, sauf urgence, donc cette femme enceinte va être transférée à Tahiti. Elle ne présente pas de problème particulier, heureusement, mais c'est dans le cadre d'une améliotaion de la qualité puisqu’elle voulait accoucher à Tahiti", explique Dr Philippe Biarrez, directeur de l’hopital de Moorea.
Accoucher à Moorea, ce n’est quasiment plus possible. Depuis la fermeture du centre de naissance en 2015. Avoir son premier enfant rime avec complications pour les futures mamans. Obligées d’être hébergées à Tahiti 3 semaines, avant la date prévue d’accouchement. "En fin de grossesse on a plutôt envie de se recentrer sur soi, et là on demande aux mamans d'accoucher toutes seules, sans la famille, avec des inquiétudes...c'est compliqué et ça peut avoir des répercussions sur l’attachement avec l’enfant qui va venir, ça peut arriver", reconnaît Sandrine Maurice.
Outre les accouchements, il faut également gérer les consultations. Mais aussi les personnes hospitalisées. Le service est quasiment plein, 9 lits occupés sur les 13 disponibles. Tahia, elle, est arrivée ce week-end pour des symptômes récurrents. "Je viens depuis 2021, mais aujourd'hui ça continue. Je pense que c'est aussi de ma faute parce que je n'écoute pas les docteurs", avoue Tahia Tanoa, une patiente.
Bilan de ce long week-end à l’hôpital de Moorea, plutôt positif. 2 accidents de la route avec blessés légers. Et 2 autres évacuations sanitaires, une pour problème cardiaque et l’autre pour septicémie.
Regardez le reportage de Kaline Lienard :