Un sommet avec les ministres des Armées de la région en décembre en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie accueillera début décembre une rencontre de haut niveau entre les ministres de la Défense de la région Asie-Pacifique, à laquelle doit participer le ministre des Armées français Sébastien Lecornu, ont annoncé les autorités françaises.

Cette réunion "se déroulera entre le 4 et le 7 décembre, sur deux jours, le ministre des Armées doit faire le déplacement", a précisé à l'AFP le commandant supérieur des forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC), le général Yann Latil lors d'une conférence de presse portant sur l'exercice militaire franco-japonais Brunet-Takamori. Sébastien Lecornu avait évoqué son souhait de voir le territoire du Pacifique Sud accueillir cette réunion le 1er septembre 2022, alors qu'il accueillait le vice-Premier ministre et ministre de la Défense australien Richard Marles à Brest. La France souhaite renforcer sa présence outre-mer dans le cadre de sa stratégie en Asie-Pacifique, dans laquelle la Nouvelle-Calédonie tient une place importante. 

Lors de sa visite à Nouméa fin juillet, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé la création d'une "Académie du Pacifique à Nouméa pour former des militaires de la région" et estimé que "la Nouvelle-Calédonie est un partenaire puissant pour tous les voisins dans la région"."La loi de programmation militaire porte pour la Nouvelle-Calédonie des engagements clairs et forts. Plus de 200 militaires en plus et 18 milliards cfp (150 millions d'euros) sur des investissements directs" ont été accordés, avait également déclaré Emmanuel Macron. "Aujourd'hui, nous sommes 1 350 (militaires), l'objectif c'est de passer le cap des 2 000 avec ces renforts qui arriveront avant 2024 et le doublement de la réserve militaire", a précisé le général Yann Latil.

La dernière réunion avait réuni en octobre 2022 à Nuku'alofa, aux îles Tonga, les ministres de la Défense d'Australie, du Chili, des îles Fidji, de France, de Nouvelle-Zélande, de Papouasie Nouvelle-Guinée et des îles Tonga.

Manoeuvre franco-japonaise


Actuellement, la France et le Japon achèvent un exercice terrestre de trois semaines en Nouvelle-Calédonie, premier du genre dans un territoire français, s'inscrivant dans le renforcement des relations entre les deux pays. Il s'agit "d'une nouvelle étape dans le resserrement de nos liens déjà forts avec le Japon qui partage la vision de la France d'un Indo-Pacifique libre et ouvert", a souligné le commandant supérieur des forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC), le général Yann Latil, jeudi lors d'une conférence de presse sur le site du Régiment d'infanterie de marine du Pacifique au Mont-Dore, près de Nouméa. 

Au total, 350 militaires français et une cinquantaine de membres des forces d'autodéfense japonaises participent jusqu'au 30 septembre à l'exercice Brunet-Takamori 2023. C'est la première fois que les deux pays mènent un exercice conjoint au sol. Mi-août, les deux nations avaient conduit un exercice aéronaval dans les eaux calédoniennes. Le 9 mai dernier, les deux pays ont réaffirmé dans une déclaration commune de leurs ministres des Affaires étrangères, l'importance des relations franco-japonaises, élevées au rang de "partenariat d'exception" depuis 2013, qui ambitionne de développer la coopération bilatérale, notamment sur les questions maritimes et de défense.

Parallèlement, le Japon souhaite également réaffirmer sa présence dans le Pacifique sud. Le 1er janvier dernier, Tokyo a ainsi installé un bureau consulaire à Nouméa, placé sous la tutelle de l'ambassade de France au Japon.