Une affaire de mauvais traitements sur des chiens devant la justice

Maltraitance animale
Le tribunal de police a jugé, ce jeudi 6 avril, une affaire de mauvais traitements envers un animal. L’alliance pour le respect et la protection des animaux a porté plainte contre la propriétaire de deux chiens. Les faits remontent à l’année dernière.

L’affaire avait été renvoyée, au mois, car la prévenue était absente et l’association demandait la requalification des faits de mauvais traitements en délit d’abandon. Mais cette fois, malgré une nouvelle demande de renvoi pour les mêmes raisons, la présidente a décidé de retenir le dossier, ce jeudi 6 avril, devant le tribunal de police.  

L’année dernière ,une femme remarque un chien très maigre attaché dans une cour privée. Elle prévient l’Alliance pour le respect et la protection des animaux, une association qui œuvre en faveur de la protection des animaux. L’association fait un signalement auprès des gendarmes. Quand ils se rendent sur place, les militaires constatent qu’il n’y a pas un mais deux chiens. L’un attaché et l’autre en liberté.

Les animaux sont transportés chez un vétérinaire. Le diagnostic tombe. Les deux chiens souffrent de malnutrition, l’un pèse 6kg et l’autre 8kg. Aucune trace de maltraitance physique n’est relevée mais à cause de son mauvais état de santé l'un des deux chiens finira par mourir.

Convoquée par la Gendarmerie, la propériétaire nie les mauvais traitements, elle affirme les nourrir matin et soir, avec des croquettes. Une version qui a laissé la présidente du tribunal dubitative. En regardant les photos jointes au dossier, elle constate que « les chiens sont d’une maigreur cadavérique ». Maître Bruno Loyant, l’avocat de la propriétaire, déplore qu'une " personne, comme ça, parce qu'elle adore les animaux, dépose des plaintes tous azimuts, à chaque fois qu'elle voit un animal maltraité ", " je pense qu'il faut qu'on porte notre effort collectivement sur la prévention, au lieu de se polariser sur des plaintes pénales, contre une ou deux personnes qui ne serviront strictement à rien en terme de prévention, car la répression est quelquefois totalement inutile ", ajoute le conseil.

 

L'association a réclamé le remboursement d'une facture de soins et de garde de chiens, de  670 000 francs. Le tribunal de police a reconnu la prévenue coupable de mauvais traitements et a prononcé une amende de 30 000 francs et des dommages et intérets de 40 000 francs à verser à l’association. Après le délibéré, Carole Couturier, la présidente de l’Alliance pour le respect et la protection des animaux de Polynésie, s'est dit satisfaite et elle rappelle que " la maltraitance ce n'est pas que les coups, abandonner son animal, ne pas lui donner les soins utiles, ne pas le nourrir correctement, ne pas l'abreuver correctement, c'est de la maltraitance ".

 

 

Une chienne a survécu à cette situation, elle s'appelle Taina, et a été confiée au Service de protection des animaux de Polynésie.