Une entreprise canadienne annonce un grand projet d'exploitation minière dans le Pacifique d'ici 2026

Une entreprise canadienne annonce un grand projet d'exploitation minière dans le Pacifique d'ici 2026
L'entreprise canadienne The Metals Company a annoncé, lundi 26 août au soir, lancer un projet d'exploitation minière en eaux profondes dans le Pacifique sud en 2026, tout en s'engageant à surmonter les critiques qui ont entaché le projet, controversé sur le plan environnemental. "Si tout se passe comme prévu, nous parlons toujours de 2026", a déclaré à l'AFP son directeur général Gerard Barron, en marge du sommet du Forum des îles du Pacifique, aux Tonga.

Le président Moetai Brotherson participe actuellement au 53ème Sommet des dirigeants du Forum des îles du Pacifique à Tonga. C'est en marge de cet évènement que l'entreprise canadienne The Metals Company, a annoncé ce lundi 26 août, lancer un projet d'exploitation minière en eaux profondes dans le Pacifique sud en 2026, tout en s'engageant à surmonter les critiques qui ont entaché le projet, controversé sur le plan environnemental.

"Si tout se passe comme prévu, nous parlons toujours de 2026", a déclaré à l'AFP son directeur général Gerard Barron, en marge du sommet du Forum des îles du Pacifique, aux Tonga.

Par l'intermédiaire d'une filiale soutenue par le petit État insulaire de Nauru, The Metals Company espère ouvrir une vaste zone économique offshore pour collecter dans les fonds marins des roches poly métalliques, aussi appelées nodules.

De premiers essais sont déjà en cours et The Metals Company a déclaré qu'elle soumettrait ses plans au régulateur international, au début de l'année prochaine.

Les nodules sont chargés de manganèse, de cuivre, de cobalt ou de nickel, métaux utilisés dans la fabrication des batteries de véhicules électriques. Ce sont des formations minérales qui se développent à l'aide de microbes pendant des millions d'années, notamment autour de noyaux de matière organique tels qu'une dent de requin ou des os de baleine.

Avec Nauru, les Tonga et les îles Cook sont à l'avant-garde de l'exploitation des nodules poly métalliques, au contraire des Palaos, des Fidji ou des Samoa qui s'y opposent et insistent pour que les questions environnementales soient étudiées avant le démarrage des projets.

Une étude scientifique, en partie financée par The Metals Company et publiée début 2024, démontre que l'extraction des nodules peut potentiellement perturber le cycle du carbone. Mais M. Barron en réfute les conclusions, les qualifiant de "trompeuses".

Nauru, qui compte 12.500 habitants sur une superficie d'environ 20 km2, revendique une zone d'exploration minière de plus de 70.000 km2 dans un espace appelé la zone de fracture Clarion-Clipperton.

Dans le passé, l'exploitation du phosphate avait fait de Nauru l'un des pays les plus riches au monde en termes de PIB par habitant. Mais cette manne s'est tarie, faisant apparaître sur l'île des paysages excavés et dénudés.