Aéroport de Tahiti Faaa, il est 9 heures du matin, c'est l'heure pour l'équipage du vol Papeete Fidji Nouméa de débuter une longue journée de travail. Dans moins de 5 heures, l'A320 d'Aircalin se posera à Nadi (prononcez Nandi), ville située au nord-ouest de l'île principale de Viti Levu.
"Fidji accueille près de 900.000 touristes par an, avec une large offre d'activités et d'hébergements. Fidji est aussi connue mondialement comme une destination de surf. D'ailleurs elle accueille, comme Tahiti, une étape du championnat de surf mondial, tous les ans, au fameux spot : Cloudbreak." nous explique Poenui Prout, déléguée Aircalin en Polynésie française.
Une nouvelle desserte mise en place depuis décembre dernier, et qui séduit déjà des Polynésiens, mais pas seulement. Laurent Flotat, le chef de cabine détaille le profil des voyageurs : "On a 90 passagers, dont 17 qui débarquent à Nadi. Parmi ces passagers, on a des hommes d'affaires, on a également des résidents Fidjiens qui étaient venus en visite en Polynésie. Et des Polynésiens qui vont visiter les îles Fidji et qui profitent de cette deuxième fréquence hebdomadaire."
Sur le tarmac, l'embarquement se déroule comme prévu. Tout est mis en œuvre pour éviter le moindre retard. Après un décollage en douceur, sous une météo clémente, l'avion vole à son altitude de croisière. Thomas Chipeaux, l'officier pilote de ligne précise : " À 38.000 pieds ou 11.600 mètres d'altitude, ce matin on a embarqué 11.600 litres dans nos réservoirs. Aujourd'hui nous avons une vitesse de 860 km/h. Une météo à Nadi actuellement favorable, avec une température à l'arrivée qui est prévue de 29 degrés."
Un vol hebdomadaire somme toute banal, mais pas vraiment, c'est en tout cas la vision du copilote : "C'est une route qui fait 1900 nautiques, ça fait à peu près 3500 kilomètres, donc 4h30 pour arriver à Nadi. Quelques centaines de nautiques avant l'arrivée, on va passer un point de changement de date. Donc on passera de mardi 16 au mercredi 17 instantanément. Et nous équipage, il y a des dates qu'on ne connaîtra jamais. Par exemple le mardi soir 16, on va jamais le connaître, ce sera directement le mercredi 17. C'est assez étonnant."
À bord, le fondateur de Pacific Island Art, Pierre Guyot, Polynésien mais résident Fidjien depuis 14 ans. Il est ravi de l'ouverture de cette nouvelle desserte : "habituellement pour se rendre au fenua, on passe par Auckland, puis direction Tahiti. Donc ce sont des voyages au minimum de 9 heures. Maintenant avec ce vol direct d'Aircalin, on se rend à Tahiti en moins de 4 - 5 heures. Et pour moitié moins cher."
Bonjour Fidji ou bula (prononcez boula) comme on dit ici. Une occasion d'aller à la rencontre de nos cousins Océaniens.