Peut-être deviendront-ils ingénieurs ? C’est toute l’ambition des élèves de la filière CUPGE, la classe universitaire préparatoire aux grandes écoles. Mais parfois, les équations se compliquent. "Ce n’est pas vraiment une découverte mais des fois, tu as l’impression que tu comprends mais en fait tu ne comprends pas !" admet Mehiti Dauphin, en pointant les calculs au tableur. La jeune femme entame sa première année de prépa.
Elle et ses camarades doivent tenir encore un an et demi avant de toucher leur rêve du bout des doigts. Pour y arriver, cela passe par la reprise des cours avant tous les autres et des journées à rallonge. Le prix à payer pour s’épanouir dans un métier qui a du sens... "Je voudrais travailler dans l’ingénierie, et allier robotique et médical pour travailler sur les prothèses, parce que je pense que c’est quelque chose qui peut changer beaucoup de vies" confie Maxime Carré, en première année de prépa.
On ne s’en fait pas pour eux… Mais ça fait toujours plaisir de les voir après, passionnés : ils se sont spécialisés, ils ont choisi leur domaine (...) c’est vraiment une grande fierté.
Gaetan BissonResponsable du CUPGE
Un apprentissage poussé
Le chemin est encore long. Il faut d’abord maîtriser les cinq matières de la filière, à savoir les mathématiques, la physique, l'informatique, le français et l'anglais. Puis, il faut obtenir les meilleures notes au concours. Motivation et concentration sont donc de rigueur. Heureusement, "ils sont volontaires et puis on a des petits effectifs : ils ne sont même pas 20 dans la classe. Cela nous permet de faire un suivi très individualisé", explique leur enseignant, Pierre Antoine Giorgi.
Cette formation existe depuis sept et a déjà permis à cinq promotions de participer au concours d'entrée aux grandes écoles d'ingénieur, avec de très bons résultats. Une belle opportunité pour les enfants du fenua formé dans les écoles les plus prestigieuses de France.