"Nous serons trois intervenants durant cette audition", a précisé le ministre de la Culture et de
l’Environnement. Lui-même, pour le gouvernement, Joseph Kaiha pour les maires marquisiens et
Jérôme Maurel, coordinateur de l’équipe technique.
La délégation polynésienne aura droit à une heure de présentation : "Nous sommes tombés d’accord pour une intervention assez courte pour moi, un peu plus longue de Joseph Kaiha qui fera état du contexte culturel et soulignera l’importance du soutien de la Codim, la communauté de communes des Iles Marquises, et enfin le dossier finalisé sera présenté avec un rappel des divers éléments déjà validés, à savoir les critères requis pour la VUE, la Valeur Universelle Exceptionnelle ou encore les délimitations du bien. Puis nous présenterons les grandes lignes du plan de gestion sur lequel nous serons évalués mardi lors de cette quatrième audition", a indiqué Heremoana Maamaatuaiahutapu.
Cette présentation achevée, une autre heure sera alors consacrée aux questions des différents
membres du comité national. Lors de cet échange, le gouvernement polynésien souhaite s’effacer
"le plus possible en tout cas, car il s’agira du terrain, du plan de gestion et il est normal qu’il
revienne aux techniciens des différents services, aux populations, à la Codim, aux maires de mettre
en avant l’organisation de ce plan". A noter que le comité français du patrimoine mondial fera des
recommandations dès cette semaine que les acteurs de ce dossier devront intégrer.
Dossier complexe
"L’expérience de Taputapuatea, site classé il y a cinq ans, nous sert aujourd’hui dans le dossier
Unesco Marquises", s’est réjoui le ministre polynésien de la Culture et de l’Environnement.
L’inscription de Tapuatapuatea était déjà complexe mais c’était un bien culturel. Or dans le cas des
Marquises, il s’agit d’un bien en série, avec sept composantes et avec deux dimensions, nature et
culture. "Pour tout dire, a-t-il confié, on ne pouvait pas avoir plus compliqué que ce dossier. L’Etat
lui-même nous a fait savoir qu’il n’avait jamais présenté de dossier aussi complexe. Ils ont déjà eu
des biens en série à proposer mais un bien en série et mixte, nature et culture, c’est une première".
Si le dossier est finalement accepté, il sera déposé en janvier 2023, et il faudra alors compter sur
dix-huit mois supplémentaires pour que les différents experts de l’Unesco l’étudient. Période durant
laquelle une mission d’experts désignés par l’Unesco sera menée sur place. Ils feront le tour des
sites. Le rapport qu’ils feront à leur retour sera déterminant. "La séance avec l’Unesco devrait se
tenir en juillet 2024 si tout va bien", a conclu le ministre qui se veut aussi prudent que confiant.