La variole du singe ou variole simienne a commencé à se répandre en Europe au début du mois de mai, puis en Amérique du Nord et du Sud, ce qui est très inhabituel pour cette maladie. Le premier cas métropolitain a été détecté le 19 mai, à Paris. Aujourd'hui, on en compte plus de 2 600 dans l'Hexagone.
Propagation du virus dans le monde
La maladie touche particulièrement l'Europe. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le continent abriterait 70% des cas dans le monde.
Le virus (Monkeypox) n'est pas nouveau. Il s'agit d'une maladie rare présente en Afrique, au Congo et dans l'Ouest du continent. C'est un virus zoonotique, ce qui veut dire qu'il se transmet essentiellement de singes ou de rongeurs à l'homme, puis de personne à personne par contact rapproché.
L'émergence de la maladie dans le monde n'est pas récente. Il a été découvert pour la première fois sur l'Homme en 1970.
Symptômes
La période d'incubation varie de 5 à 21 jours. Dans un premier temps, la maladie se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires et ensuite, une éruption cutanée douloureuse sur le visage et tout le corps. La variole du singe disparaît au bout de 2 à 3 semaines, avec les traitements adaptés. Elle peut être mortelle chez 1 à 10% des sujets, chez les enfants ou les personnes immunodéprimées.
La transmission entre être humains se fait par contact direct rapproché : actes de soins, contacts intimes, gouttelettes respiratoires...mais aussi indirect : partage de nécessaire de toilette, literie, vêtements...
Pour l'heure, la majorité des cas détectés se sont transmis d'homme à homme et touche donc particulièrement les communautés gays, mais pas seulement.
Selon une étude du New England Jounal of Medicine, 95% des cas récents résultent d'un contact sexuel. L'OMS préconise de réduire le nombre de partenaires, quelle que soit son orientation sexuelle.
Le vaccin contre la variole du singe est efficace à 85%. Mais l'arrêt des campagne de vaccination antivariolique à partir des années 1980 pourrait expliquer ce nouveau rebond du virus, en lien avec la destruction des forêts augmentant les contacts entre les humains et les animaux sauvages.