VIDEOS. Relais de la flamme en Polynésie : retour sur les moments forts de l'allumage du chaudron olympique

C'est Michel Bourez qui a allumé le chaudron, un moment chargé en émotions pour le surfeur et tous les spectateurs à Toata, jeudi 13 juin.
La flamme a éclairé le front de mer de Papeete dans la soirée de jeudi. Après douze heures de relais depuis Teahupoo, la torche a terminé son parcours à Toata où Michel Bourez a allumé le chaudron, dans un geste extrêmement symbolique et émouvant.

To’ata s’enflamme alors que Michel Bourez entre dans la place, où le public est déjà installé.

©polynesie

Bel hommage à Michel Bourez 

La surprise est dévoilée : le surfeur a été choisi pour clôturer le relais à Tahiti. Il s’avance sur les paroles de la chanson Faafaite de Pepena, dans une atmosphère chargée en énergies et en émotions.

Michel Bourez après l'allumage du chaudron, jeudi 13 juin 2024, au côté de sa femme Vaimiti et la ministre des Sports en bleu, Nahema Temarii.

Même s'il surfe toujours sur ses spots fétiches, Michel Bourez a annoncé en janvier, la fin de sa carrière. Alors ce moment, il le savoure...

Je me sentais fort, je sentais le mana de tout le monde (…) La flamme a toujours été là, aujourd’hui le feu est là.

Michel Bourez, surfeur

10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1… C’est le bouquet final ! Michel Bourez, désormais seul sur scène, a embrasé le chaudron avec un grand sourire en criant victoire les bras en l’air. Le moment est solennel, émouvant et ô combien symbolique.

Michel Bourez ©Raihei Nadjarian / Polynésie la 1ère

« C’est historique, on n’en a jamais rêvé et c’est arrivé. On a Vahine et Kauli dans l'équipe de France, on a champion athlétique [Teura Tupaia, NDLR] (...) et je suis sûr qu'ils nous ramèneront des médailles » déclare, enthousiaste, le premier Polynésien à participer aux épreuves de surf olympiques. Jusqu'ici, seule une dizaine de Polynésiens ont déjà participé aux Jeux Olympiques.

Sur les réseaux sociaux, le ‘Aito fait l’unanimité « tu méritais ce grand moment », « un bel hommage », écrivent les internautes.

Sur le front de mer il avait aussi son fan-club et s'est joyeusement prêté au jeu des photos. 

Michel Bourez avait son fan club sur le front de mer !

Un défi logistique

Avant d’atteindre son apogée, le « feu sacré » a traversé toute l’île de Tahiti, passant tour à tour dans les mains des 124 éclaireurs. La deuxième partie de la journée a débuté à Pirae, avec Henri Cornette de Saint-Cyr, dit Doudou, créateur de la Saga, qui a quitté le parc Aorai Tini Hau après 16 heures. Edouard Fritch, ancien président du Pays et actuel maire de Pirae s’est invité à côté de Doudou avant d’être écarté par les organisateurs.

Les anciennes Miss Tahiti misent à l'honneur

Plusieurs personnalités sportives se sont relayées entre Pirae et Toata, mais aussi d’autres figures du monde de la beauté, comme Ravahere Silloux, Miss Tahiti 2023. « J'ai les larmes aux yeux...c'est trop ! » confie-t-elle. Quelques anciennes miss désormais engagées dans le sport sont aussi sur le relais telles que Vaimalama Chaves, Miss Tahiti 2018 et Miss France 2019 devenue influenceuse nationalement connue, ou encore Mehiata Riaria, Miss Tahiti 2013 et première dauphine de Miss France 2014, très populaire au fenua.

Ça fait plaisir de voir ce rassemblement, tout cet engouement. Ce sont vraiment des moments magiques et uniques. C'est historique en Polynésie ! Je suis pleine de gratitude.

Mehiata Riaria, Miss Tahiti 2013 et relayeuse

Mehiata Riaria, au stade Bambridge pour le relais de la flamme ©Raihei Nadjarian / Polynésie la 1ère

Onyx Le Bihan, grande pêcheuse sous-marine mais aussi le président de la fédération tahitienne d’équitation ont porté la torche sur le front de mer.

Ravahere Silloux
Vaimalama sur le front de mer
Maurice Apeang et Mehiata Riaria

Les olympiens pour finir le relais

Les deux avant-derniers relayeurs sont d'anciens olympiens. Le boxeur, Maurice Apeang, qui a participé aux jeux olympiques de Munich en 1972, et enfin Paul Bonno, ancien champion de cyclisme, qui était à Montréal pour les JO de 1976. Et enfin, le clou du spectacle avec Michel Bourez qui était, lui aussi, aux jeux à Tokyo en 2021.

Pa’oti et petits roulements de bassin, les mains sur le cœur, tout sourire : l’ivresse du moment se lit sur les visages tandis que les gardiens et les accompagnateurs du convoi veillent au grain. Les habitants des onze communes du relais ont fait le déplacement en nombre pour soutenir fièrement les enfants de leur commune choisis comme relayeurs et les différentes personnalités. Les embouteillages et la pluie ont fait quelques mécontents mais n’ont pas réussi à gâcher la fête tant le moment est historique.  « C’est une belle avant-première (…), une symbolique très forte. C’était un défi logistique et on peut dire que c’est une belle réussite », conclut Pascal Luciani.

La Polynésie garde en souvenir, plusieurs torches parmi les 2 000 exemplaires en acier recyclé créés spécialement pour l’événement.