Comment font les familles aux revenus modestes pour se nourrir alors qu'ici, le panier moyen est 39% plus élevé que le même en métropole ? Et l'application de la TVA sociale dès le 1er avril sur tous les biens et services ne risque pas d'arranger les choses.
Taxer la consommation pour sauver la Protection sociale généralisée même d'1% va ainsi se ressentir sur le porte-monnaie.
Certains ont depuis longtemps trouvé la parade : n'acheter que des produits moins chers, souvent de première nécessité, et des produits de grande consommation.
C'est le cas d'Eliane, sans emploi et dont le mari est un ouvrier payé au Smig. Pour nourrir son foyer et compléter les revenus de son tane, elle confectionne des canapés, sandwichs et gâteaux qu'elle vend en général aux enfants. La situation actuelle l'inquiète beaucoup, car elle a "remarqué depuis quelques mois que les prix augmentent de plus en plus. C'est pas évident. Et même en PPN, tout a augmenté", dit-elle.
En moyenne de 14 % sur 25 PPN avec de fortes disparités. Par exemple, le kilo de thon blanc a baissé de 3,5 % alors que celui du pota a pris 20%, et que le litre d'huile de tournesol a bondi de 29%.
La faute au récent conflit armé en Ukraine, grand producteur mondial de tournesol.
Pour Christian, qui tient un magasin, "avec le covid, moins de monde sortait, et avec la TVA [sociale], ça augmente, les gens sont inquiets".