1 voiture sur 3 vendue par ce concessionnaire du quartier de Mamao est un véhicule hybride ou électrique. Mais depuis que la loi fiscale a été retoquée suite à un recours de l’opposition, une trentaine de voitures de cette entreprise sont bloquées en zone sous douane. "C’est ça qui nous a mis en fait dans la mouise. Parce qu'à partir du moment où on ne savait plus sur quel pied danser, on ne pouvait pas sortir des voitures de douanes, puisque on ne savait pas à quel taux on devait les dédouaner. Quel était le tarif douanier auquel on devait se soumettre", déplore Narii Faugerat, gérant de la société Nippon Automoto.
Chez ce concessionnaire de Tipaerui, l’impact est moins important. Car la vente de véhicules hybrides ou électriques représente moins de 20% de son chiffre d’affaires. "La seule conséquence aujourd’hui que nous pouvons subir, c’est, dans certains cas, un délai de livraison qui est accru, ça ne va pas plus loin que ça...Donc ça concerne un nombre limité de véhicules...Chacun a ses problématiques, effectivement, si certains de mes confrères ont plusieurs dizaines de véhicules bloqués, là je comprends tout à fait que ça soit problématique pour eux et leurs clients. Nous ne sommes pas dans la même situation tout simplement", explique Jean-Marc Leonetti, directeur général de SOPADEP.
Justement, c’est le cas de ce concessionnaire du front de mer qui s’est lancé dans la vente de véhicules hybrides et électriques il y a seulement un an. "Ce sont plusieurs dizaines de véhicules, des clients qui ont réservé il y a plusieurs semaines, et qui sont impatients de récupérer leur véhicule pour pouvoir rouler avec...Maintenant nous ce qu’on veut c’est que la consommation puisse se faire normalement et puis que tout le monde y trouve son compte", proteste Gilles Bonvarlet, PDG du groupe SODIVA.
La loi fiscale sera présentée demain jeudi à l’assemblée de Polynésie. Les concessionnaires attendent désormais de savoir s’ils devront rembourser ou pas les taxes payées depuis janvier.