"Tous mes vœux de succès pour ce nouveau mandat" a félicité le député autonomiste Moerani Frebault sur les réseaux sociaux, alors qu'il assistait à sa première séance à l'Assemblée nationale.
Onze jours après les législatives, et dans un climat "extrêmement tendu", la présidente sortante de l'Assemblée nationale a été réélue grâce à une entente entre la droite et la macronie. "C'est avec une immense émotion que je prends la parole aujourd'hui devant vous. Les dernières semaines (...) nous avons pu voir un pays inquiet, un pays fracturé. Nous avons une immense responsabilité" a-t-elle déclaré dans l'hémicycle.
Au terme d'une journée "historique" et pleine de suspense, qui a vu affluer plus de 500 journalistes au Palais Bourbon, Mme Braun-Pivet a été élue avec 220 voix contre le candidat de la gauche André Chassaigne (PCF), 207 voix. Sébastien Chenu (RN) a quasiment fait le plein des suffrages de son camp avec 141 voix. Les nouveaux députés ont participé au vote ce jeudi. Mereana Reid-Arbelot, seule indépendantiste réélue, a également partagé ce moment important sur sa page.
Face à une "Assemblée plus divisée que jamais", la députée des Yvelines, âgée de 53 ans, a souligné à la tribune la nécessité pour les députés de "rechercher des compromis", d'être "capables de dialoguer, de (s') écouter et d'avancer". Mais aux yeux de son adversaire André Chassaigne, le vote des Français aux élections législatives "a été volé" lors de la réélection de Yaël Braun-Pivet par une "alliance contre nature" entre le camp présidentiel et la droite.
Une vision que semble partager Tematai Legayic, ex-député indépendantiste qui siégeait à gauche. "Au bout du bout, la macronie reprend les rênes de l’Assemblée nationale française. Alliance entre la macronie et la droite, des députés ministres qui votent alors qu’ils sont encore dans l’exécutif, l’Elysée qui manoeuvre depuis Jupiter, c’est la démocratie qui ressort fracturée" commente-t-il sur les réseaux sociaux.
Pour rappel, l'alliance de gauche est arrivée en tête en sièges aux législatives devant le camp présidentiel et le Rassemblement national, mais sans majorité absolue.
Vendredi et samedi auront lieu le vote des six vice-présidents, des trois questeurs et des douze secrétaires, postes clés de l'Assemblée nationale.