La Polynésie, l'un des territoires Outre-mer le plus corrompu

Transparency International vient de mettre en ligne une carte interactive de la corruption en France. L'organisation a recensé les cas de corruption dans le public et le privé à travers tout le pays. Les Outre-mer arrivent en tête de ce triste palmarès.
La carte interactive mise en ligne par Transparency international recense 660 affaires de corruption à travers toute la France, Outre-mer compris. Elle prend en compte uniquement les affaires dans lesquelles des condamnations de justice ont été prononcées. Les infractions principales sont les prises illégales d'intérêts, les détournements de fonds et biens publics, les affaires de marchés publics ou d'emplois fictifs.

Et... la Polynésie française arrive en tête des territoires Outre-mer les plus corrumpus, juste après Saint-Martin.


Ecoutez le reportage de notre correspondante Marie-Carline Chardonnet

corruption outremer


Quelle méthode pour obtenir cette carte ?


Pour obtenir un indice de corruption pour chaque région ou collectivité, Transparency a utilisé la méthodologie suivante : elle a recensé le nombre de condamnations judiciaires et l'a divisé par le PIB de chacun des territoires. Résultat, c'est Saint-Martin qui arrive en tête de ce triste palmarès avec un indice de 95, même si comme le précise Transparency, Saint-Martin est moins représentatif en raison de sa petite taille.

La Polynésie française arrive en deuxième position avec un indice de 49. A titre de comparaison, hors Outre-mer, la Corse est la région la plus corrompue avec un indice 32. Les régions de France hexagonale (où le PIB est plus élevé) obtiennent des indices nettement moins élevés : 6 pour l'Aquitaine, 3,3 pour PACA ou 2 pour l'Ile de France.

Il faut noter que le nombre de condamnations dans les Outre-mer sont moins nombreuses (24 à La Réunion, 22 en Polynésie, 8 en Guadeloupe, 5 à Saint-Martin) que dans les régions de l'hexagone (à titre d'exemple 121 condamnations en Île-de-France). Mais le PIB étant moindre dans les Outre-mer, l'indice est beaucoup plus élevé. 

Les indices pour Saint-Pierre et Miquelon ainsi que Wallis et Futuna ne sont pas pris en compte par Transparency International en raison du faible nombre de condamnations judiciaires (une seule pour chacune de ces collectivités).