Projet de loi sur la concurrence: le CESC consulté

Le projet de loi du Pays sur la concurrence débarque pour la 3ème fois devant cette institution, une fois en 2011, une fois en 2013 mais cette fois,
la 4ème institution est consultée en urgence par le gouvernement.
Le CESC examine demain un texte qui commence à faire peur aux grandes entreprises !
Objectif de la future loi : éviter le monopole, faciliter l’entrée de nouveaux concurrents sur le marché et lutter contre la vie chère.
Mais ces réformes font peur aux grands patrons du fenua.

Aline Baldassari-Bernard, l’un des rapporteurs de ce dossier à la commission Economie au CESC émet des réserves.

aline bladassari loi concurrence


Le CESC devra donner son avis sous 15 jours.
Sachez que le CESC avait émis 2 avis favorables lors des dernières consultations.
Une analyse par Titaua Doom
Abus de position dominante, obstacle à la concurrence, interdiction de droits d’importation exclusif.
Des mots que les gros patrons ne veulent pas entendre, et encore moins le lire dans le 1er code de la concurrence en Polynésie.
Un cauchemar contenu dans le projet de loi du Pays qui est une des 50 mesures phare du plan de relance du gouvernement.
Son objectif ? éviter le monopole, faciliter l’entrée de nouveaux concurrents sur le marché et lutter contre la vie chère.
A première vue, le texte concerne toutes les activités de production, de distribution et de services de la PF.
Mais en y regardant de plus près, seule la grande distribution est concernée.
Exemple: si le  super marché fait plus de 300 mètres carré, le propriétaire doit en référer à l’Autorité Polynésienne de la concurrence.
L’Autorité Polynésienne de la concurrence sera l’ennemi numéro  UN  des grandes sociétés.
Elles devront déclarer leur chiffre d’affaires et dans la grande distribution, si un seul propriétaire détient plus de 35% du marché, le code de la concurrence l’oblige à céder ses actifs à un concurrent.
Et c’est clairement le cas du groupe Wan qui possède les enseignes carrefours et champions.
Le groupe est menacé par la visite, la semaine dernière de Bernard Hayot au président flosse.
L’homme d’affaire a le monopole des Casinos aux Antilles.
Il vient de se payer la Nouvelle-Calédonie et se verrait peut être bien implanté en Polynésie, si la loi le lui permet.