Ils ne risquent pas de mourir de faim et vivent au jour le jour. Ce sont les pêcheurs. A Arue il existe une petite communauté professionnelle. Des pêcheurs regroupés autour de la coopérative. Immersion dans cet univers où la question de la covid et de ses conséquences économiques interpellent.
Ils sont une vingtaine de professionnels de la pêche à Arue. Le plus souvent, ils vivent au jour le jour, en fonction des prises.
Quand ils reviennent à quai, les cales pleines, le marché peut commencer. D'abord le contrôle de la qualité, puis les transactions débutent. Une fois acheté, le produit de la pêche est stocké dans l’arrière salle de la poissonnerie, avant d’être traité.
Une course contre la montre pour en préserver la fraîcheur. Car il faut savoir adapter le volume en fonction de la demande. Ce matin, le prix de gros du thon tourne autour des 600 CFP le kilo.
Sauf que la récente fermeture des frontières liée à l’épidémie de covid a changé la donne. Inévitablement, elle aura des conséquences sur le prix du poisson, et sur l’activité des pêcheurs.
Car si les touristes ne pourront plus venir, ce seront autant de consommateurs en moins. Les restaurants, les pensions de famille et les hôtels achèteront beaucoup moins de poisson qu’auparavant.
Un manque à gagner énorme se profile.
La solution : que la consommation locale ne faiblisse pas, voire augmente. C’est l’espoir des pêcheurs professionnels de Arue. Et d’ailleurs.
Regardez le reportage de Stéphane Ratinaud, Lai Temauri et Hubert Liao