Reko Tika à Paris : certains documents seront déclassifiés, mais pas tous

Un acquis aujourd’hui, la déclassification de certaines archives de l’armée, utiles pour pour la constitution des dossiers d’indemnisation des victimes du nucléaire. Une promesse de la ministre déléguée aux Armées suite à l’exposé de l’historien Renaud Meltz.

L'Etat est-il prêt à déclassifier certains documents qui pourraient aider les sicentifiques et le monde médical à mieux comprendre les conséquences sanitaires des essais nucléaires ? Renaud Meltz, historien, s'est attaché à le demander : "donc l'enjeu, c'est de dire on fait sauter ces verrous et je crois que cela a été entendu par l'Etat". 

Le président Fritch chaleureusement accueilli par Emmanuel Macron avant le début de la table ronde. Le président de la République viendra en Polynésie le 25 juillet. Il y restera 3 jours.

 

Une première avancée, un geste que s'engage à faire Geneviève Darrieussec, la ministre déléguée des Armées, qui précise que certains documents ne pourront jamais être déclassifiés pour des raisons de sécurité : "il y a des archives, et tout le monde est d'accord pour le dire, il y a des documents qui ne seront jamais déclassifiés parce qu'il en va de la sécurité de la France et de celle du monde".

La ministre déléguée aux Armées, Geneviève Darrieussec.

 

La journée de demain sera entièrement consacrée aux enjeux sanitaires, la loi Morin et les problèmes de la CPS seront au coeur des débats.

En tout, une soixantaine de personnes participent. Du côté de l’Etat ce sont des scientifiques, des militaires, des chercheurs.

 

Regardez le reportage de Brigitte Olivier :

 

La contre-table ronde du Tavini

Aujourd'hui, le Tavini Huiraatira, parti indépendantiste, a annoncé qu'il organisait sa contre-table ronde avec le collectif "Fait nucléaire en Polynésie". Le but est de rappeler l'historique des essais, et leur impact sur la société polynésienne. Pour l'instant, le parti se focalise sur la marche commémorative de demain avec l'Eglise protestante maohi. Mais son président, Oscar Temaru, attend de la table ronde de Paris des actes forts du président de la République, notamment de "prendre les bonnes décisions" en matière d'indemnisation des victimes du nucléaire.