Table ronde du nucléaire à Paris : de la difficulté de parler d'une seule et même voix

Lundi 10 mai, les associations anti-nucléaires ont rencontré le ministre des Outre-mer.

Joël Allain est nommé délégué coordonnateur de la table ronde autour des essais nucléaires qui se tiendra en juin prochain à Paris. Dès sa nomination, il a repris deux maîtres mots, Justice et Vérité. La délégation portera le nom de Reko Tika, mais bien des associations sont sceptiques.  

Verra-t-on un jour plus clair dans l'histoire du fait nucléaire ? L'Etat le promet, la transparence sera de mise.

Mais les temps ont changé, une autre génération de gouvernants est à Paris aux commandes. Un dialogue "Vérité et Justice" est prévu. Mais ici, que fera-t-on ? Ira-t-on ou n'ira-t-on pas ?

La question nucléaire est un sujet sociétal d'importance.

Rassembler, la tâche ne sera pas facile. Joël Allain, ancien PDG de l'EDT, et fraîchement nommé coordonnateur de la table ronde, a de la méthode et une connaissance fine de la science administrative.

François Pihaatae, président de l'Eglise protestante maohi.

Mais sur le chemin, des obstacles sont attendus. D'ores et déjà, l'Eglise protestante ne veut pas aller à cette table ronde.

Père Auguste, de l'association 193, et ses amis réfléchissent encore. Rien n'est décidé, car son association a des préalables, pareils à un éventail dont les chapitres vont de l'urgence extrême à la discussion plus fine.

 

Ils ont entendu le ministre des Outre-mer, mais ils n'y croient pas.

L'historien Jean-Marc Regnault va bientôt publier un livre sur l'Océanie. Son observation sur la longue durée du débat public certifie une lente métamorphose : le sujet est moins tabou que naguère même s'il n'est pas totalement documenté.

 

Question : les positions d'aujourd'hui vont-elles évoluer ?

 

Regardez le reportage de Stéphane Ratinaud :