Joël Allain est nommé délégué coordonnateur de la table ronde autour des essais nucléaires qui se tiendra en juin prochain à Paris. Dès sa nomination, il a repris deux maîtres mots, Justice et Vérité. La délégation portera le nom de Reko Tika, mais bien des associations sont sceptiques.
Verra-t-on un jour plus clair dans l'histoire du fait nucléaire ? L'Etat le promet, la transparence sera de mise.
Mais les temps ont changé, une autre génération de gouvernants est à Paris aux commandes. Un dialogue "Vérité et Justice" est prévu. Mais ici, que fera-t-on ? Ira-t-on ou n'ira-t-on pas ?
La question nucléaire est un sujet sociétal d'importance.
Rassembler, la tâche ne sera pas facile. Joël Allain, ancien PDG de l'EDT, et fraîchement nommé coordonnateur de la table ronde, a de la méthode et une connaissance fine de la science administrative.
Mais sur le chemin, des obstacles sont attendus. D'ores et déjà, l'Eglise protestante ne veut pas aller à cette table ronde.
Père Auguste, de l'association 193, et ses amis réfléchissent encore. Rien n'est décidé, car son association a des préalables, pareils à un éventail dont les chapitres vont de l'urgence extrême à la discussion plus fine.
Ils ont entendu le ministre des Outre-mer, mais ils n'y croient pas.
L'historien Jean-Marc Regnault va bientôt publier un livre sur l'Océanie. Son observation sur la longue durée du débat public certifie une lente métamorphose : le sujet est moins tabou que naguère même s'il n'est pas totalement documenté.
Question : les positions d'aujourd'hui vont-elles évoluer ?
Regardez le reportage de Stéphane Ratinaud :