Tahiti Pro 2018 : tout est possible

Michel Bourez à Teahupo'o
La compétition n'a pas démarré aujourd'hui. L'heure est aux pronostics... 
La compétition n'aura pas lieu ce vendredi 10 août. Avec un vent favorable, mais des vagues de moins d'un mètre, les conditions de surf ne sont pas idéales. Les organisateurs ont donc décidé de mettre la compétition en attente. Ils décideront de démarrer ou non la compétition demain, le samedi 11 août. Les surfeurs professionnels ont donc moins d'un jour de répit avant de démarrer éventuellement le premier tour. La bataille risque d'être difficile pour les Tahitiens, alors à quoi peut-on s'attendre de la part de nos aitoOn peut s'attendre à tout, puisque cette année, Tahiti a plus de chance de réaliser de bons résultats que d'habitude, compte tenu de la présence de trois représentants du fenua : Michel Bourez, Tikanui Smith et Mateia Hiquily. Tandis que Michel Bourez a sa place sur le WCT (World Championship Tour) toute l'année, Mateia Hiquily et Tikanui Smith ont, eux, gagné leurs Wildcards (qualifications) lors des Trials
Michel Bourez est actuellement huitième au classement mondial provisoire. Il a réalisé un très bon début de saison en Australie avec deux cinquième places aux deux premières étapes du tour, le Quiksilver Pro Gold Coast et le Rip Curl Pro Bells Beach, et surtout une magnifique deuxième place à Bali lors du Corona Bali Protected. Son classement lui permettra de surfer au premier tour, contre des surfeurs moins bien classés au classement général. Il sera donc opposé à Kanoa Igarashi (Japon) et Keanu Asing (Hawaii). Cependant, la Tahiti Pro est aussi la bête noire du Spartan. Ces trois dernières années, il s'est fait éliminer prématurément, se contentant des 25ème et 13ème places.
Mateia Hiquily et Tikanui Smith vont jouer dans la cour des grands. Mardi 7 août dernier, ils se sont respectivement qualifiés pour la première fois pour le Main Event (la compétition principale). Mateia a plusieurs années d'expérience en compétition professionnelle, il a déjà éliminé des pointures mondiales du surf, comme Mick Fanning, lorsqu'il évoluait dans le WQS (World Qualifying series) pour se qualifier pour le WCT. Tikanui, quant à lui, est moins familier des compétitions. C'est un free-surfeur de gros, mais il surfe très souvent à Teahupo'o dans des conditions extrêmes. Malheureusement, il s'est blessé au genou en demi-finales lors des Trials.
En 2016 et 2017, Hira Teriinatoofa et Taumata Puhetini, tous deux détenteurs de wildcards, n'avaient pas dépassé le troisième tour. Mais tous les espoirs sont quand même permis. En 2008, Manoa Drollet s'était hissé en finale du Main Event en passant par les Trials. Il était opposé au deuxième wildcard de cette édition, Bruno Santos