JO Teahupoo 2024, un collectif s'inquiète du manque de transparence

Teahupoo accueillera l’épreuve de surf des JO 2024. Le collectif Mata ara ia Teahupoo 2024 dénonce un manque de transparence de la part des organisateurs. Il s’inquiète des conséquences environnementales.

 

Manque de transparence


"Ce sont les jeux qui s'adapteront à Teahupoo et non pas Teahupoo qui s'adaptera aux jeux". Ce discours du président du Pays, Edouard Fritch, date de mars dernier. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts... Le dossier semble avancer mais sans concertation avec les habitants. C’est en tout cas ce que dénonce le collectif MATA ARA IA TEAHUPOO 2024.

Parmi les membres, Astrid Drollet de l’association Vai Ara O Teahupoo. Elle estime que la population, première concernée par le projet, a le droit de savoir ce qui va se passer :

Nous demandons à voir le dossier technique des JO dans les détails, voir ce qui se trame… on parle de route, de pont, de ponton flottant, de village olympique, de creusement de chenal …et on a toujours rien vu .

Astrid Drollet, membre du collectif

Des travaux, où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?


Ce qui inquiète principalement les habitants, ce sont surtout les changements et travaux qui pourraient causer des dégâts sur l'environnement encore préservé de la presqu’île. Tahurai est un natif de Teahupoo, il est aussi le représentant des surfeurs. Il a rejoint ce collectif pour l'amour de l'endroit où il a grandi. Un endroit qu'il aimerait transmettre tel quel aux prochaines générations. 

(On s’inquiète)  des remblais, des extractions dans les rivières… c’est quelque chose qui toucherait la faune et la flore, bousillerait les fonds marins, nos pêcheurs n’auront plus les mêmes privilèges.

Tahurai Henry , membre du collectif

Oui aux JO mais sans sacrifier l’authenticité


Cette épreuve des JO promet de belles perspectives économiques pour les locaux. Mais pas à n'importe quel prix. Il n'est pas question que l'argent prenne le dessus sur l'authenticité du lieu. La carte maîtresse aujourd’hui des prestataires touristiques comme l’explique Cindy, qui travaille dans le secteur nautique. 

On veut vraiment garder ce côté authentique qu’on promet aux touristes, c’est ça qui nous fait peur, c’est de perdre le charme et l’authenticité qui existe encore ici.

Cindy  Drollet, membre du collectif


Les membres du collectif ne disent pas NON aux JO mais demandent simplement à être mis au courant et surtout de pouvoir travailler avec le Pays. Le collectif a prévu une conférence de presse ce jeudi 10 septembre pour aborder justement toutes les problématiques liées aux JO de 2024.
 

Teahupoo 2024, manque de transparence