Touristes et locaux, la Billabong Pro Tahiti attire toujours la foule

Le Tohitika
L’étape de la Billabong Pro à Tahiti est un événement international. Surfeurs ou amateurs de glisse, étrangers comme locaux, tous veulent découvrir la fameuse vague de Teahupo’o.  Pour y assister, ils embarquent sur des bateaux excursions. Reportage dans l’un d’entre eux.
A bord du Tohitika, ils sont une quinzaines de passagers à profiter de Teahupo’o. Certains sont confortablement assis sur les banquettes du bateau à grignoter leur sandwich, d’autres sont sur le pont à discuter vagues, les plus fatigués, eux, se reposent dans la cabine en attendant que la compétition reprenne. 
Une touiste pendant la Billabong Pro Tahiti 2014
Mardi 19 août, au deuxième jour de la Billabong Pro Tahiti, le spectacle est moins impressionnant que la veille, avec des séries de vagues plus longues et moins grosses. Les organisateurs du tour ont été contraints d’arrêter quelques heures avant de reprendre. Pour autant, cela n’a pas gâché la journée des passagers du Tohitika, un bateau de Papeete qui propose à la mi-journée ou à la journée des excursions à Teahupo’o pour assister à la Billabong Pro Tahiti. « C’est magique ici. Hier (ndlr : lundi), on a eu une journée parfaite », s’enthousiaste Hassan, 32 ans, un surfeur amateur. L’Australien, accompagné d’un ami, Anton, 36 ans, est venu en vacances en polynésie français pour le surf et le kite, les compères repartent le 3 septembre. « Quand on a su qu’il y avait la Billabong Pro à Tahiti, on a tout de suite avancé nos billets d’une semaine. C’était impossible de manquer ça. Teahupo’o faisait partie des dix choses à faire dans ma vie, je peux désormais le rayer de ma liste ! », s’amuse le jeune homme dans un français presque parfait. Avec son copain Anton, surfeur lui aussi, ils attendent que la houle baisse pour se jeter à l’eau et surfer la fameuse vague de Teahupo’o.
Deux touristes Australiens, Anton (à gauche) et Hassan (à droite), sur le Tohitika

Une formule qui marche

 
« Vous avez eu vos Tahitian Club ? », interroge Tepea, le capitaine du bateau qui vient s’assurer que tous ses passagers ont bien eu le pack lunch. « Oui, excellent ! Thanks chef ! », lui répondent Hassan et Anton. Tepea, qui en plus de sa casquette de capitaine est aussi armateur, est au petit soin avec sa clientèle. C’est la première fois que le jeune homme, plutôt habitué à se rendre sur Tetiaroa, propose une excursion à Teahupo’o durant le main event. Et la formule marche…
Tepea, le capitaine du bateau (à gauche) et Raiponi (surfeur Tahitien).
« Les gens ont envie de voir la vague, j’ai autant d’étrangers que de locaux ! ». Obligé de crier pour se faire entendre, sa voix est étouffée par la musique qui sort des hauts parleurs de la cabine de capitaine située en haut du navire. Tepea a su s’entourer des bonnes personnes pour attirer la clientèle. Le surfeur tahitien, Heiarii Williams, vainqueur des Trials en 2009, venu sur le bateau simplement par curiosité, a finalement été « embauché » par le capitaine. « Il connaît parfaitement le spot et sa bonne humeur attire la clientèle », avoue Tepea qui, surfeur et kiteur, se targue d’avoir surfé Teahupo’o lors de grosses sessions. « Je sais comment il faut naviguer ici même si ca reste difficile et dangereux au moment des grosses houles ». Plus d’une fois, mardi, le bateau a d’ailleurs bien failli causer des accidents mais, après une petite mise au point avec les water patrols, le pire a été évité. « J’ai mis deux moteurs au cas ou l’un tombe en panne et pour faciliter les manœuvres », confie à la barre du navire le capitaine, guidé également par Raiponi, un free surfeur Tahitien. Le jeune homme de 28 ans, à la crinière de lion, qui déguste son Tahitian sandwich, a emmené une amie pour lui faire découvrir le spot. « J’ai tellement entendu parler de la vague de Teahupo’o que j’étais obligée de venir voir », confie t-elle. C’est chose faite ! 
A bord du Tohtika pendant la Billabong Pro
Teahupoo pendant la Billabong Pro Tahiti, 19 08 14

Plus d'infos, consulter la page facebook du Tohtika