La tradition du 1er mai est respectée en Polynésie

On y fête aussi… le travail ! C’est un jour chômé en Polynésie.
La Fête du Travail a une particularité en Polynésie. Il n’y a pas ce jour là, de défilé comme chez nos voisins calédoniens, dans l’hexagone ou dans des départements d’outre-mer mais une rencontre des syndicats de salariés avec le gouvernement.

Mercredi 1er mai, tout le gouvernement sera au grand complet pour accueillir les centrales syndicales. Reste à savoir cependant si elles seront toutes au rendez-vous. Seules à ce jour, la CSTP/FO et A Tia I Mua ont confirmé leur présence.

Le syndicat A Tia I Mua souhaite par ailleurs connaître la constitution exacte du Conseil d’orientation et de suivi des retraites.
La CSIP, 2e centrale du Pays, a déclaré qu’elle ne participera pas cette année encore à la rencontre du 1er mai à la Présidence. Quand à O oe o te ima n’a pas encore décidé et pas de nouvelle d'Otahi

Les 1er mai se suivent et ne se ressemblent pas au fenua. L’an dernier, les principaux syndicats avaient boycotté la traditionnelle rencontre avec le gouvernement. Seules 2 délégations étaient au rendez-vous. Il faut dire que le climat social était plutôt tendu. C’était deux  mois après le retrait du projet de réforme des retraites du gouvernement. C'était la guerre des chefs à la CSTP/FO et  en même temps en pleine période pré-électorale.

La CSTP/FO, la 1ère centrale du Pays sera bien au rendez-vous, mercredi 1er mai dès 8h à la Présidence.

Son secrétaire général entend tout d’abord rappeler les engagements pris par le président Fritch, le 15 janvier, lors de ses vœux aux partenaires sociaux. A savoir : la revalorisation du SMIG et la révision du point d’indice des fonctionnaires. Il entend également à nouveau plaider pour une réforme globale de la PSG.

Pour Patrick Galenon, également président du conseil d’administration de la CPS,  la retraite, c’est 35 milliards. La maladie, c’est 75 milliards et la famille, 25 autres milliards. C’est tout cela qu’il faut réformer. La prévention doit aussi devenir la vraie priorité du gouvernement.
 
Autre doléance : le nucléaire avec la demande de prise en charge par l’Etat des 57 milliards de francs de frais médicaux engagés par la CPS pour les maladies radio-induites.

La 3e centrale syndicale,  A Tia I Mua du Pays refuse que les salariés ayant atteint l’âge de départ légal à la retraite mais qui n’ont pas les 38 annuités requises, voient leurs pensions amputées. A Tia I Mua demande un report de l’application  de la réforme au 1er janvier pour que le conseil d’orientation et de suivi des retraites puisse évaluer le véritable impact des nouveaux paramètres.