A trop jouer, on finit par perdre

L'Insee a publié le portrait des Français qui s'adonnent aux jeux d'argent. En moyenne, chaque joueur mise 2 000 euros par an, pour une perte nette de 400 euros.
Selon l'Insee, en 2012, les Français ont dépensé 46,2 milliards d'euros dans les jeux d'argent : tirage, grattage, casinos, paris hippiques et sportifs. Près d'un Français sur deux de plus de 18 ans joue de façon occasionnelle. Et en moyenne, 2 000 euros (238 660 cfp) sont misés par an et par joueur, avec une perte nette de 400 euros, soit 47 732 cfp.

Pour l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé, parmi les 25 millions de joueurs, 600 000 étaient concernés par l'addiction en 2012. Parmi ces joueurs excessifs, 75% sont des hommes qui vivent en ville et disposent de faibles revenus.
Entre 1960 et 2012, le chiffre d'affaires de l'industrie du jeu en France est passé de 98 millions à 53 milliards d'euros. En 2013, la Française des jeux affiche un chiffre d'affaires en hausse, à 12,35 milliards d'euros. Mais les jeux en ligne (paris sportifs, hippiques et poker), eux, connaissent une baisse de 10% de leur chiffre d'affaires.
Grand gagnant de cet intérêt des Français pour le jeu, l'Etat, qui récolte 11% des dépenses dans ses caisses.

En Polynésie, le dernier gagnant du gros lot a empoché le mois dernier 894 millions cfp. Cela faisait des années qu'il jouait les mêmes numéros. Pour lui, les sommes dépensées depuis tout ce temps ne représentent au final qu'une goutte d'eau par rapport au pactole empoché. Dans le monde, ils ne sont qu'une poignée dans son cas.