L’ouverture des frontières aux Américains en mai et aux Européens en juin aura été bénéfique pour les hôtels et les pensions de famille de Polynésie. Malgré l’apparition du variant Delta, les professionnels du tourisme restent confiants quant à leur avenir. "Là maintenant sur Bora Bora, les hôtels sont presque pleins pour la haute saison. C'est du 80-90% d'occupation. Sur Tahiti, c'est un petit peu moins, les vols sont plus favorables aux îles", explique Thierry Brovelli, directeur général de l'Intercontinental Hôtels & Resorts.
Le tourisme avec les Américains et la mise en place du dispositif Titeiti'ai'a ont permis de faire repartir un secteur en berne depuis la crise sanitaire. Grâce à ce dispositif, les familles de Tahiti ont d’avantage voyagé dans les îles et les pensions de famille ont le vent en poupe. "Les Polynésiens se sont rendus plus vers les archipels éloignés : les Marquises, les Australes, les Tuamotu Nord et les Gambier. Les îles Sous-le-Vent moins car c'est moins loin. Le tourisme international reprend timidement depuis juin mais en juillet certains étaient à 54% de remplissage d'autres étaient full", explique Mélinda Bodin, présidente du Tourisme Authentique de Polynésie française.
"On a su faire, on a démontré qu'on sait faire (...) Après, il faut faire attention pour nous, pour tout le monde. Et, ceux qui viennent chez nous savent également ce qu'il faut faire".
Un cluster a été identifié et 56 cas de variant Delta enregistré depuis vendredi. Ces chiffres seront sûrement revus à la hausse dès demain. Les professionnels du tourisme restent néanmoins optimistes. "J'aurais tendance à dire que s'il y a un impact, il sera mesuré dans la mesure où ici, on a sur prendre les mesures et les gens sont assez dociles sur les gestes sanitaires. Je pense donc que si il y a un impact, il sera limité", estime Thierry Brovelli.
Mais, pas question pour autant de fermer à nouveau les frontières. "On a su faire, on a démontré qu'on sait faire, on vit plus à l'extérieur qu'à l'intérieur. Après, il faut faire attention, pour nous d'abord mais aussi pour tout le monde. Et, ceux qui viennent chez nous savent également ce qu'il faut faire", explique Mélinda Bodin.
Que ce soit à l’échelle internationale ou locale, le covid et ses nombreuses mutations ne font plus autant peur qu’avant. "Nous n’avons pas peur, nous sommes vaccinés et nous avons pris toutes les précautions et fait tous les tests. On est bons", confie ce couple de touristes californiens. Si plusieurs archipels sont aujourd’hui touchés par le Delta, les chiffres d’occupations des structures d’accueil restent cependant en hausse progressive et cela jusqu’au mois d’août.