Les professionnels de la pêche espèrent le soutien de l'Etat pour développer leur filière

Les professionnels de la pêche espèrent beaucoup de la visite du Président Macron. Ainsi, ils aimeraient le soutien de l'Etat pour agrandir leur structure de pêche ainsi que pour surveiller davantage la ZEE, une zone très convoitée par les navires étrangers.

Mardi 27 juillet, le chef de l’État, Emmanuel Macron visitera le port de pêche de Papeete. Il viendra constater en personne l’activité locale qu’il juge « durable et sans commune mesure dans le Pacifique ».  

Aujourd'hui, ce ne sont pas moins de 70 thoniers qui alimentent la filière de pêche au fenua, un secteur en plein développement et complètement maîtrisé depuis quelques années dans toute sa chaîne. Une réalité qui tombe à pic avec l’arrivée du président de la République mardi prochain…

 

« La volonté de la filière pêche, c'est de présenter au Président une filière qui est complèrement structurée, intégrée, qui part de la construction de thoniers jusqu'à l'export du poisson, et de lui présenter une pêche qui est durable et éco-responsable », explique Stéphane Perez, président du CA du port de pêche.

 

Et pour accompagner le développement de la pêche, des projets sont en cours. Notamment celui de l’aménagement du port de pêche porté par tous les acteurs économiques du secteur, soit 4 milliard cfp d’investissement au total. Et pour les armateurs, le soutien de l’Etat dans cette opération est plus que souhaité. 

« Dans le cadre du réaménagement et de l'agrandissement éventuel du port de pêche, une condition nécessaire si on augmente notre volume de pêche, ce sera de voir si l'Etat peut apporter un soutien financier dans ce réaménagement du port de pêche », déclare Yan Ching, président directeur général de la sociéte Vini Vini.

 

Autre attente également et non négligeable, la protection accrue de la zone économique exclusive de la Polynésie. L’enjeu est de taille car les ressources halieutiques sont convoitées par les navires étrangers. « Des ressources extrêmement convoitées, il y a des centaines de bateaux à l'extérieur de notre zone, et cette surveillance est un paramètre vraiment important de l'Etat qui doit être une condition nécessaire pour notre développement à l’avenir », ajoute Yan Ching.

Actuellement, seules 6 000 tonnes de poissons sont exploitées à l’année au port de pêche de Fare Ute. Le Pays en accord avec les acteurs du secteur envisage de doubler progressivement les volumes sur les 70 000 tonnes des ressources répertoriées…

 

Regardez le reportage de Roan Poutoru :