Haricots verts, tomates et aubergines du jardin... Titaua Maurin s'arrange toujours pour passer une partie de son temps dans son potager. C'est son petit plaisir, d'ailleurs ses amis raffolent de son « pesto bio ».
C'est aussi l'occasion pour elle de transmettre son savoir ; elle apprend à son fils et à son petit-fils de 5 ans à planter : « Il vient avec moi, il m'aide à son échelle, confie-t-elle ».
Les parents ont 18 ans pour éduquer leurs enfants et quand cet enfant commence à quitter le foyer, il doit avoir eu une bonne éducation, pour être un bon être humain
Titaua Maurin
L'éducation, c'est primordial pour Titaua : « Les parents ont 18 ans pour éduquer leurs enfants et quand cet enfant commence à quitter le foyer, il doit avoir eu une bonne éducation, pour être un bon être humain, finit-elle avec un grand sourire. »
Titaua remercie ses parents pour l'éducation qu'elle a reçue. Elle considère cela comme une arme qui lui a permis d'affronter la vie et de relever ses défis. C'est sûrement grâce à cela qu'elle est une figure dans le monde du sport local. Elle a été à la tête de la Fédération tahitienne d'athlétisme durant de longues années et en a profité pour transmettre ses valeurs, celles du travail et de l'autonomie.
Le sport, une carrière de défis
Encore aujourd'hui, elle tient un rôle prépondérant dans le sport local. Au sein du comité olympique de Polynésie, elle est un soutien indispensable pour Louis Provost le président. Dans le cadre de la préparation des Mini Jeux du Pacifique, elle s'est occupée de tous les déplacements des athlètes et des officiels.
« Je me suis mise en contact avec le président organisateur des jeux à Saipan, aux îles Mariannes du Nord, explique-t-elle. Je communique avec lui lorsque j'ai des questions à poser. C'était dur parce que je ne les connaissais pas particulièrement au début. »
Plus important encore que les valeurs du travail et de l'éducation, Titaua Maurin souhaite que les femmes soient libres, libres de faire ce qu'elle veulent.