Transfert des patients vers Paris : une première mondiale

La situation hospitalière critique a nécessité de transférer vendredi soir des patients atteints de covid vers la métropole. 8 ont été sélectionnés avec l'accord de leur famille. L'opération qui a duré une trentaine d'heures s'est bien déroulée.

"Une première mondiale réussie par une équipe française", voici les premiers mots du commentaire de l'équipe de France Télévisions qui a suivi depuis Tahiti jusqu'à Paris ce transfert de malades polynésiens atteints du covid. "Une réanimation volante installée dans un Airbus A350, presque 24 heures de voyage". 

Pour cela, 35 infirmiers et médecins secouristes sont arrivés mercredi dernier en Polynésie, durement frappée par le virus du covid, mettant sous tension le CHPF. Pour le docteur Lamhaut qui coordonne l'opération, il faut "enlever les malades pour permettre de reprendre l'activité non-covid, le plus vite possible".

Accord des familles

 

Entre 8 à 10 patients sont sélectionnés, avec des critères bien précis et surtout l'accord des familles.

Vendredi soir, le compte à rebours a commencé. 4 ambulances sous escorte transportent alors les patients vers l'aéroport où tout est prêt pour le départ.

Avant cela, l'étape délicate de leur embarquement qui se réalise grâce à la technique de la tortue :

La technique de la tortue pour transférer les patients de l'ambulance à l'avion, inventée l'an dernier dans les TGV covid.

 

A bord, les chariots sont transformés en brancards, puis les patients sont installés.

L'avion décolle, direction Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, pour 12 heures de vol. Dans cette réanimation volante, les mêmes soins sont prodigués qu'à l'hôpital :

 

L'arrière de l'appareil est désormais un laboratoire volant où les infirmiers peuvent effectuer les mêmes opérations que dans un hôpital :

 

L'escale en Guadeloupe se passe bien. 3 heures durant lesquelles le plein de kérozène est effectué ainsi que le remplissage des bouteilles d'oxygène : 60 000 l !

Au final, après 30 heures de vol, l'avion atterrit à Paris-Orly. Coût de l'affrêtement et de la coordination logistique : 800 000 euros, soit plus de 94 millions CFP.

 

Regardez le reportage de nos confrères de France 2 :

©polynesie