Des milliers d'îles privées d'eau douce ?

Selon une étude, la hausse du niveau des océans risque de causer des dommages importants sur les infrastructures et de dégrader les sources d’eau potable. Un phénomène qui concerne en particulier les atolls du Pacifique. 
Le journal Ouest-France a relayé une étude expliquant que des milliers d’îles pourraient bientôt être à court d’eau douce. La hausse du niveau des océans risque de causer des dommages importants sur les infrastructures et de dégrader les sources d’eau potable. Et ça concerne en particulier les atolls du Pacifique, qui pourraient devenir inhabitables d’ici le milieu du siècle.

C’est du moins l’idée avancée par des scientifiques, qui ont étudié le cas des îles Marshall, un archipel situé en Océanie. Dans leur étude publiée le 25 avril dernier par une revue scientifique Science Advances, cette équipe de scientifique a déduit que la hausse du niveau de l’eau pourrait endommager les infrastructures terrestres des atolls du Pacifique et de l’océan Indien, mais aussi provoquer des inondations détériorant ainsi les sources d’eau potable de ces îles. Un phénomène qui menace directement les populations locales.

Plus d'eau potable


"Le point de non-retour où les sources d’eau potable seront inutilisables dans la majorité des atolls de la planète sera atteint avant 2050", a déclaré Curt Storlazzi, géologue à Institut d’études géologiques des États-Unis (United States Geological Survey) et auteur principal de cette étude. 

La pluie est la principale source d’eau potable pour les populations vivant dans les atoll. Dans l'étude, les scientifiques expliquent qu'en imprégnant le sol, les précipitations forment une "lentille d’eau douce", un phénomène résultant d’un équilibre entre les eaux de pluie et les eaux salées plus denses d’origine marine. Avec la hausse du niveau des mers, les inondations et les vagues pourraient donc contaminer ces sources d’eau douces. "De telles informations doivent servir à concentrer les efforts pour réduire les risques et faire croître la résilience des populations vivant dans les atolls", a expliqué Curt Storlazzi.