Nucléaire : le rapport de Christian Sueur en intégralité

Depuis dimanche 21 janvier, le diffusion d'un rapport alarmant sur les conséquences des essais nucléaires sur les descendances des vétérans du CEP met le feu au poudre. Polynésie 1ère publie dans son intégralité ce document.

Entre 2012 et 2017, Christian Sueur, ancien chef du service de pédopsychiatrie du CHPF, a effectué plusieurs consultations et recherches cliniques dans les 5 archipels de Polynésie française et particulièrement aux îles Tuamotu Gambier, l’une des zones les plus touchées par les retombées radioactives. Et les résultats sont alarmants.

Sur 271 enfants qui ont été consultés pour des troubles envahissants du développement, 69 ont développé des anomalies morphologiques et/ou des retards mentaux. Selon le praticien, ces pathologies liées à des déficiences génétiques sont susceptibles d’avoir été provoquées par des retombées radioactives sur les « cellules germinales » des grands-parents. En clair, les retombées radioactives peuvent avoir eu des conséquences sur les cellules des anciens travailleurs du CEP, ou des aïeux qui peuplaient les alentours, et qui ont donc transmis des gênes pathologiques de génération en génération.

Dans son rapport, le docteur Sueur relève plusieurs données, notamment sur les cas des îles voisines de Moruroa et Fangataufa. A Reao, par exemple, où vivent 369 habitants, près de 10% de la population est touchée par un maladie radio-induite. A Tureia, un enfant sur 4 est atteint d’un cancer de la thyroïde…. De jeunes adultes sont décédés à la trentaine ou ont développé des pathologies héréditaires. Des données alarmantes qui pourraient seulement être la partie émergée de l’iceberg.

Retrouvez en intégralité le rapport de Christian Sueur

Rapport