Les six personnes mises en cause ont reconnu avoir importé 1,5 kg d'ice en l'espace de deux ans.
Samedi 12 décembre 2020 vers 5h00 à l‘aéroport international de Faa’a un homme âgé de 40 ans a été interpellé à la descente de son avion en provenance de Los Angeles par les gendarmes de la brigade de recherches de Faa‘a.
Il faisait l'objet d’une enquête pour infractions à la législation sur les stupéfiants et association de malfaiteurs. La fouille de ses bagages de soute a permis de trouver une « box » à double fond renfermant environ deux livres d'ice (900 grammes). Simultanément, 7 autres mises en garde à vue ont été effectuées, une vingtaine de témoins ont également été entendus.
1,5 kg importé entre 2018 et 2020
L'enquête a permis de mettre à jour un réseau implanté à Faa'a particulièrement bien structuré. Il était composé de deux commanditaires et trafiquants : l’un étant employé dans un commerce (se chargeant également de blanchir l’argent de la drogue), l’autre étant fonctionnaire municipal au sein de la commune de Faa’a et d'une "nourrice" qui se chargeait de stocker la drogue.
Le réseau comprenait aussi deux revendeurs principaux. Il y avait enfin un receleur de ces fonds issus du trafic de stupéfiants. Ils auraient importé de l'ice entre 2018 et 2020 à hauteur de 1,5 kilogramme. La plupart des personnes intéressées ont reconnu les faits.
10 ans de prison et 894 millions d'amende encourus...
Les membres du réseau avaient un train de vie élevé. Neuf véhicules terrestres à moteur (véhicules automobiles et deux roues de grosse cylindrée) et un scooter de mer ont été saisis. Parfaitement insérés socialement et familialement, ils ont agi par appât du gain. Ils sont poursuivis selon la procédure de comparution différée se rapportant aux faits qualifiés.
Les six personnes mises en cause dans ce trafic d’Ice ont été déférées au parquet pour association de malfaiteurs en vue de commettre des infractions à la législation sur les stupéfiants et importation, détention, transport, acquisition et cession illégale de stupéfiants.
Ils encourent une peine de dix ans d'emprisonnement, 7 500 000 euros d'amende soit 894 988 00 francs pacifiques ainsi que la confiscation de tous leurs biens mobiliers et immobiliers. Les confiscations de nature patrimoniale : maisons à usage d’habitation abritant la famille des trafiquants seront requises quelle que soit l’origine des fonds (licites ou illicites).
« Cette nouvelle affaire significative confirme que, malgré la crise sanitaire, le trafic d’Ice continue avec la reprise des vols internationaux en provenance des USA a conclu le procureur de la République dans son communiqué, avant d'indiquer ne vouloir laisser « aucun franc en possession de ceux qui mettent en péril la santé publique, déstabilisent la société polynésienne et alimentent une économie souterraine : tripots et changeurs manuels clandestins ».