L'affaire secoue le Vanuatu depuis plus d'une semaine : une femme a été agressée par plusieurs hommes après avoir critiqué des chauffeurs de bus et de taxis sur Internet. Cette attaque a suscité une vive émotion dans l'archipel ; une marche doit avoir lieu mercredi matin à Port-Vila.
•
Selon le journal Daily Post, Florence Lengkon a été enlevée sur son lieu de travail, dans le centre de Port-Vila, par un groupe d'hommes, employés du service des transports publics. Emmenée dans un autre lieu de la capitale, elle a alors été insultée par ses agresseurs, qui ont lui demandé de s'excuser pour les messages qu'elle avait écrits sur le réseau social Facebook. Puis, elle a été frappée au visage.
Sur Internet, la victime avait dénoncé le comportement de ces chauffeurs, qui sollicitent les touristes des bateaux de croisière dès leur arrivée à terre. Elle n'était pas la seule à critiquer leurs manières de faire.
La violence de son agression a choqué la population. « Trop, c'est trop », s'est exclamé Joe Natuman, le vice-Premier ministre, qui a exigé que la police agisse rapidement. Sept hommes ont été arrêtés la semaine dernière ; plusieurs d'entre eux se sont en fait rendus, sur les conseils de leurs avocats.
Une marche est organisée mercredi matin, en direction du Parlement, où les députés siègeront pour la première fois depuis les élections de janvier. Le message est clair : il est temps de lutter contre les violences faites aux femmes. Tony Wilson est le rédacteur en chef de l'Indépendant du Vanuatu :
« Si on peut tirer quelque chose de positif de cette agression ignoble, c'est un changement. Les gens ont en ont vraiment assez. Je pense que le gouvernement de Charlot Salwaï s'en rend compte et il va peut-être passer à l'action. Il faut que la police change radicalement d'attitude, le comportement des gens d'une manière générale doit changer. Ici, quand vous vous mariez, vous donnez de l'argent à la famille de votre épouse, et trop souvent, les hommes considèrent les femmes comme des meubles. »
Les violences conjugales figurent dans la liste des priorités que s'est fixé Charlot Salwaï pour ses 100 premiers jours au pouvoir.
Mais Tony Wilson prévient : il ne s'agira pas seulement de changer les lois, mais de faire en sorte qu'elles soient appliquées et que la justice fasse son travail. Selon lui, les auteurs de viols et d'incestes écopent, en moyenne, de seulement deux ans de prison.
www.radioaustralia.net.au/french
Sur Internet, la victime avait dénoncé le comportement de ces chauffeurs, qui sollicitent les touristes des bateaux de croisière dès leur arrivée à terre. Elle n'était pas la seule à critiquer leurs manières de faire.
La violence de son agression a choqué la population. « Trop, c'est trop », s'est exclamé Joe Natuman, le vice-Premier ministre, qui a exigé que la police agisse rapidement. Sept hommes ont été arrêtés la semaine dernière ; plusieurs d'entre eux se sont en fait rendus, sur les conseils de leurs avocats.
Une marche est organisée mercredi matin, en direction du Parlement, où les députés siègeront pour la première fois depuis les élections de janvier. Le message est clair : il est temps de lutter contre les violences faites aux femmes. Tony Wilson est le rédacteur en chef de l'Indépendant du Vanuatu :
« Si on peut tirer quelque chose de positif de cette agression ignoble, c'est un changement. Les gens ont en ont vraiment assez. Je pense que le gouvernement de Charlot Salwaï s'en rend compte et il va peut-être passer à l'action. Il faut que la police change radicalement d'attitude, le comportement des gens d'une manière générale doit changer. Ici, quand vous vous mariez, vous donnez de l'argent à la famille de votre épouse, et trop souvent, les hommes considèrent les femmes comme des meubles. »
Les violences conjugales figurent dans la liste des priorités que s'est fixé Charlot Salwaï pour ses 100 premiers jours au pouvoir.
Mais Tony Wilson prévient : il ne s'agira pas seulement de changer les lois, mais de faire en sorte qu'elles soient appliquées et que la justice fasse son travail. Selon lui, les auteurs de viols et d'incestes écopent, en moyenne, de seulement deux ans de prison.
www.radioaustralia.net.au/french