Sur la forme, d’après la SARA (Société anonyme de la raffinerie des Antilles), ce rapport ne tient aucunement compte des réalités locales. La raffinerie parle de conclusions hâtives. Elle dénonce le manque de transparence du processus de la mission de l’inspection générale des finances qui "n’a pas pris en compte nos observations ni répondu à notre exigence de rencontre contradictoire", déclarent les dirigeants. Ils parlent d’un rapport obsolète qui s’appuie sur des erreurs économiques flagrantes et qui ignore volontairement les enjeux spécifiques de la Guyane et des Antilles.
Sur le fond, les pétroliers considèrent que les préconisations avancées par le document pour faire baisser les prix des carburants seraient catastrophiques pour les territoires, notamment du point de vue des emplois de la filière.
Ils pointent surtout la mesure de "restriction, voire de suppression des activités de raffinage. Une orientation qui menacerait directement des centaines d’emplois qualifiés".
Par ailleurs, les auteurs du rapport, poursuit le communiqué, avancent un surcoût de plus de 14,6 centimes par litre "sans aucun fondement économique ou comptable". La société de raffinerie déclare n’avoir pu obtenir de données justifiant ce chiffre.
Un rapport, qui toujours selon la SARA, omet d’évoquer une source immédiate de réduction des prix des carburants par la suppression des certificats d’économie d’énergie. C’est un dispositif financier qui doit favoriser la rénovation énergétique, mais qui ne profite nullement aux populations des Outre-mer dit encore la SARA.
En conclusion, la SARA appelle le Gouvernement à réaffirmer son soutien à cet outil.