Le préfet Blaise Gourtay s'est rendu à Futuna avec le président de l'AT, Munipoese Muliakaaka et quelques élus. Dès leur arrivée, ils ont effectué les visites protocolaires comme à l’accoutumée : au roi Keleta'ona et sa chefferie au Royaume de Sigave et ensuite aux coutumiers de Alo. Après les salutations de bienvenue, place au travail. Une mission de 2 jours pour faire un état des lieux des chantiers en cours comme le quai de Leava
Le quai de Leava sera-t-il un jour opérationnel ?
L'histoire qui ne finit pas ! Depuis 2020, la situation du quai de Leava fait l'effet des montagnes russes. Comme pour la liaison interîles, le territoire a rencontré de nombreux obstacles : manque de matériel, litiges fonciers, désaccord avec la société et bien d'autres.
Une soixantaine de palplanches, un pieu et un remblaiement de l'accès au chantier. Voilà où l'on en est actuellement depuis le lancement de ce chantier indispensable à l'amélioration du mode de vie des futuniens.
Changement de matériaux
Après des années de pourparlers, les travaux du quai de Leava sont lancés en 2020. Le chantier est pris en charge par la société Eiffage de Métropole. Une histoire qui était bien partie, malheureusement 4 ans plus tard, les travaux sont toujours au point mort.
Ce qui peut expliquer ce retard, c'est le changement de matériaux en cours de chantier. Après avoir entamé les gros œuvres en optant pour l'enrochement de soutènement. La méthode a été changée, l'enrochement ne permettant pas de garantir une solidité de l'édifice au vu de la roche de Futuna qui ne remplit pas l'ensemble des critères de qualité.
Changement de programme, place aux palplanches, solution plus "rapide" et plus "solide" sur le long terme. Une modification qui demande une nouvelle logistique afin d'acheminer les matériaux adéquats.
Discussion autour du financement
Pour rappel, les travaux sont initialement financés par le 10e FED pour une enveloppe d'un milliard huit cents millions xpf. Initialement, la livraison du nouveau quai était prévue pour le premier trimestre 2021.
Aujourd'hui, les trois parties prenantes dans cette affaire : la société Eiffage, l'union européenne et l'union française. On relançait les discussions autour du financement.
"Ils sont en pleine discussion pour trouver un accord sur les conditions financières de règlement du chantier." explique Blaise Gourtay, préfet de Wallis-et-Futuna.
Reprise des travaux
Une barge transportant une grue disposant des spécificités requises pour le quai ainsi que d'autres matériels nécessaires aux travaux est attendue dans les jours à venir. L'arrivée de cette barge est indispensable pour la reprise des travaux.
L'actuel quai était en très mauvais état, usé par le temps et les intempéries. À chaque accostage du cargo, les manutentionnaires travaillent dans des conditions difficiles et dangereuses. Les conteneurs de marchandises ne doivent pas dépasser un certain poids au risque de le faire effondrer.